vendredi 31 janvier 2014

Fuji Kureta - Sweets EP

Chose promise, chose due. On parle aujourd'hui de Fuji Kureta. J'ai vraiment joué le jeu. Ou presque. Avant ce matin, je n'avais jamais rien entendu d'autre émanant du groupe que deux titres parus sur des compilations ou maxi isolés.

L'idée, c'était donc de débuter par leur premier disque, et de le commenter après une seule écoute. Première surprise, Fuji Kureta ne compte aucun LP, seulement deux EPs. Heureusement, ceux-ci semblent assez denses pour mériter quelques commentaires. Deuxième chose, je n'ai pas pu n'accorder qu'une écoute à ce Sweets EP de 22 minutes. Au moment où j'écris ces lignes, j'en suis à la troisième.



Pas de grand suspense donc, pour savoir si j'ai aimé ou non l'écoute (je ne pense pas avoir de penchants masochistes particuliers). J'ai adoré. L'EP commence avec un Bonjour, titre pop à l'efficacité indéniable avec sa ritournelle au piano et ses quelques arrangements parfois à contre-temps. Un Lucid Dreams plus menaçant plus tard, Toutes Les Femmes nous rappelle le Björk de Post. Si l'influence de l'Islandaise, et particulièrement de ce disque, est souvent avancée lorsque l'on parle de Fuji Kureta, je ne peux que rejoindre le troupeau et user de la même comparaison tant elle me semble justifiée avec ses sonorités étouffées et la voix de Deniz Öztürk mi-désabusée, mi-enchantée. Ca tombe plutôt bien, derrière les sommets que sont Vespertine et Homogenic, j'ai toujours eu une affection particulière pour ce Post sur lequel j'ai pourtant toujours détesté le célèbre It's Oh So Quiet qui semble pourtant faire consensus. Fin de la parenthèse Islandaise et retour en Turquie.

Vous l'aurez compris donc, le chant d'Öztürk varie entre le français et l'anglais. Hanté et tourmenté, Technically Gipsy conjugue des sonorités plus orientales (le titre du morceau ne nous prend pas à contre-sens) avec une IDM inspirée. Le résultat est fascinant et, là encore, il y a ce petit quelque chose dans la voix qui rappelle Björk (j'arrête, je vais pas le dire pour tous les morceaux). Cinquième titre de l'EP, Accident lorgne vers un trip-hop downtempo qui rappelle les meilleures heures (ouh, que c'était il y a longtemps, de Morcheeba, on parle là donc de Who Can You Trust ? ou Big Calm) sur lequel le chant se fait plus rare.

On conclura finalement avec un Hommage tendant vers une electronica tourmentée et épurée. Rien de dispensable sur ces six titres dont je retiens principalement, quand même, les quatre premiers morceaux. L'initiation à Fuji Kureta s'est bien passée, merci pour moi. J'espère qu'il en sera de même pour vous.

Si vous aimez, vous pouvez même télécharger gratuitement l'EP sur la page Bandcamp du groupe. Profitez, ce ne sera pas le cas de leur EP suivant, que je n'ai toujours pas écouté, mais que je promets de commenter d'ici quelques temps. En attendant, il faudra digérer celui-ci. 

Écouter Sweets EP sur Bandcamp.

6 commentaires:

  1. Pour moi See-Throught c'est quand même un album en bonne et due forme, 31 minutes certes mais ça se ressent à l'écoute, nettement plus ambitieux et abouti que cet EP (que j'aime beaucoup néanmoins mais c'était plus easy listening à l'époque).

    J'ai retrouvé le lien de téléchargement de See-Throught sinon : http://freemusicarchive.org/music/Fuji_Kureta/See-Through/

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    1. Pour See-Throught, c'est sur leur propre site que j'ai vu qu'ils le considéraient comme un EP. C'est qu'une histoire de format de toute façon, avec des disques tournant autour de la demie heure, c'est un peu bâtard pour définir s'il s'agit d'un EP ou d'un LP...
      Merci pour le lien, je me languissais de pouvoir écouter ce See-Throught.

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    2. Pourtant... : http://www.fujikureta.com/downloads.html

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    3. Il est mort le lien là. J'étais bien tombé dessus avant...

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    4. En fait je postais ce lien parce qu'ils y parlent d'un album et d'un EP. ;)

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  2. http://23seconds.org/059.html

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