vendredi 19 décembre 2014

La saga de Mark Oliver Everett - Episode 7/15 : Dog Faced Boy

Un an après l'apaisement de Daisies of the Galaxy vient un nouvel album rageur pour Eels.

E n'est pas le type le plus chanceux du monde, on le sait. Il choisit ainsi la date du 19 septembre 2001 pour la sortie de Souljacker. Huit jours après les célèbres attentats. Pas de bol pour E, il avait alors choisi d'adopter un nouveau look (qu'il arborera continuellement depuis) avec une barbe très fournie. C'est l'époque où il lui est difficile de prendre l'avion car les agents de sécurité le prennent pour un terroriste, lui dont la cousine était hôtesse de l'air dans l'avion qui s'écrasera sur le Pentagone.

Et c'est là qu'on voit tout l'humour - ou l'aspect désabusé - du gaillard qui, dans son autobiographie, s'interrogeait en observant que l'avion s'est crashé sur l'aile dans laquelle son propre père avait un bureau, imaginant que sa cousine ait perdu la vie précisément à l'endroit où son père avait passé tant d'années à travailler.

Bref, musicalement, Souljacker est l'album le plus rock de Eels. Il faut réussir à apprivoiser quelques morceaux assez "what the fuck" tels que Jungle Telegraph pour apprécier l'ensemble porté par de véritables hymnes plus rock que d'habitude tels que Dog Faced Boy, que j'ai donc choisi pour cet album, ou Souljacker Part 1.

Depuis, Eels sortira quelques albums assez "rock", principalement deux qui figurent parmi les meilleurs de ses dernières sorties, prouvant que l'Américain est particulièrement habile dans cette veine. J'utilise le terme de "rock" mais il n'est pas tout à fait question de rock au sens traditionnel de la chose, les rythmiques se faisant assez tribales (Jungle Telegraph, donc, ou l'excellent Fresh Feeling) et les cordes relativement présentes. Néanmoins, avec la présence de John Parish et l'énergie déployée, c'est cette étiquette que l'on associera le plus aisément à ce disque.



Un OVNI de ce disque : Fresh Feeling
Un morceau efficace représentatif du disque : Souljacker Part 1
Un autre morceau efficace, mais plus apaisé que l'ensemble : Woman Driving Man Sleeping

9 commentaires:

  1. Excellent souvenir d'un "Dog Faced Boy" survitaminé en rappel du concert caennais 2013.
    Sur l'album, j'aurais tendance à dire que plus le temps passe et plus ma préférence va à "World Of Shit".

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  2. je me souviens que j'avais été assez déçu à la sortie de ce disque... j'ai mis du temps à l'apprivoiser, mais aujourd'hui je trouve la plupart des chansons géniales! Je pense que je choisirai "Fresh Feeling", je suis heureux à chaque fois que je l'écoute...

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  3. Je les ai vus jouer Jungle Telegraph sur scène c'était complètement hypnotique !
    Mais je crois que sur le disque c'est That's Not Really Funny qui m'éclate le plus, la ligne de basse, les paroles, le falsetto, tout ça ...

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    1. ah oui excellente aussi ! La version live récente est absolument géniale. En parlant de version live, celle de "Bus Stop Boxer" est très émouvante.... encore un album sur lequel on ne sait que choisir...

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    2. Si l'on est sur les versions lives, celle, récente, de Fresh Feeling, est un véritable bijou.

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  4. En effet, good choix que ce "Dog Faced Boy".
    "Souljacker" : Une excellente pochette, parodié par le french rapper Moïse The Dude sur son "The Dude Vol.1" en 2013 (voir mon post titré "Citation visuelle, 4").
    En parlant de visuel, le dessinateur Adrian Tomine a dessiné 4 de ces LP/EP (voir mon post)

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    1. Je vais me précipiter sur ton post car j'ignore tout de cet Adrian Tomine et des dessinateurs de pochettes de Eels en règle générale.

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    2. Le post en question se nomme "Pochettes & dessinateurs B.D, 2 : Adrian Tomine" que j'avais édité le 25.10.2014 !!!
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    3. Merci, j'étais passé à côté. C'est très enrichissant !

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