dimanche 21 décembre 2014

La saga de Mark Oliver Everett - Episode 9/15 : Love Of The Loveless

Un an après son escapade en tant que MC Honky, c'est avec Eels que revient un an plus tard Mark Oliver Everett.

On est donc en 2003, et en début d'année, Mr E. a participé à la BO du film Levity (j'y reviendrai peut-être dans un épisode bonus). Il revient en tout cas dans une veine à la fois proche et singulière par rapport à ses derniers travaux.

Récapitulons, en 2000, c'est Daisies Of The Galaxy, son album le plus pop, en 2001, Souljacker qui est le plus rock et en 2002 I Am The Messiah qui se rapproche d'une scène presque hip-hop.

Comme il a des dizaines d'idées à la journée, E ne se contente pas de restreindre ce nouveau disque, qu'il intitule Shootenanny ! (jeu de mots entre "hootenanny", terme désignant un regroupement social durant lequel les participants dansent et jouent des chansons folks et le terme "shoot" que je n'ai pas besoin de traduire), à une seule orientation.

Shootenanny !, sans s'affranchir totalement de l'orientation rock de Souljacker (Lone Wolf et Saturday Morning dont l'énergie rock et les riffs efficaces lorgnent vers ce courant), a un aspect plus mélancolique et l'on s'approche parfois même de la folk (à l'instar de l'infinie tristesse d'Agony ou même Numbered Days). En ce sens, il est à la fois la suite cohérente en même temps que l'exploration de nouvelles contrées musicales.

C'est peut-être le disque de Eels que j'ai le plus de mal à évaluer. Je l'ai longtemps adoré avant de le réévaluer à la baisse il y a environ un ou deux ans. Cela était probablement dû à une humeur ou des conditions d'écoute ponctuellement inadaptées, puisque, après quelques nouvelles réécoutes, je n'ai plus jamais ressenti ce type de sensation, revenant vers le très agréable souvenir que j'en avais.

On le verra plus tard, Shootenanny ! est en tout cas un disque charnière dans la discographie de Eels. Avec son successeur, ils composent le troisième binôme (jusqu'à présent, on pouvait considérer que les disques de Eels fonctionnaient par pairs, bien que c'était évidemment pas calculé, avec un premier disque plus pop et le second, lui répondant, creusant de manière plus radicale le propos du précédent).



Un OVNI d'une tristesse infinie : Agony
Deux titres à l'énergie rock d'une grande efficacité : Lone Wolf et Saturday Morning
Un dernier pour la route, plus dépouillé : All In A Day's Work

5 commentaires:

  1. celui ci je ne l'ai jamais réévalué. C'est un album mineur, et assez disparate, contenant cela dit d'excellente chansons. "Love of the Loveless" est de loin ma préférée...

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    1. Mineur Shootenanny! ? Je n'aurais jamais cru que tu en penserais une telle chose !

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    2. Mineur dans la discographie de Eels (la vraie, celle qui s’arrête à BL ;)

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  2. Lone Wolf pour moi, définitivement.
    Pochette sobre, album (presque) sobre, ça me va très bien !

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    1. Lone Wolf était mon second choix. Et selon les jours, ces deux titres sont interchangeables en tant que "titre que je préfère sur Shootenanny!". Je valide donc totalement ton choix.

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