mercredi 19 février 2014

[MDDC#04] Air - Moon Safari (1998)

Cela faisait quelques temps que je n'étais pas revenu sur cette rubrique. Après Bashung, Nine Inch Nails et les Flaming Lips, c'est Air qui s'invite dans mes disques de chevet.

Le plus étonnant, c'est que je n'ai même pas hésité dans le choix de l'album. Alors, je ne me refuserai rien dans cette rubrique, et il n'est pas impossible qu'un groupe Radiohead se retrouve à plusieurs reprises dans la catégorie (je dois bien compter 5 ou 6 de leurs disques parmi ceux qui sont pour moi incontournables). Mais bon, Air, ça représente quand même quelque chose pour moi.

J'ai découvert, comme pas mal de monde, le duo de Versailles avec Sexy Boy. Je n'avais pas encore dix ans et j'étais fan de ce titre dont le clip passait même à la télé (comment l'aurais-je connu, sinon ?). Et puis, à cet âge-là, la musique ne m'intéressait pas plus que ça, j'ai lâché l'affaire. Évidemment, si j'avais entendu un autre morceau de Moon Safari, je pense que je ne l'aurais pas apprécié. A cette époque, même si j'ai honte de le dire, j'écoutais quand même des choses assez dispensables, et je n'étais pas prêt à apprécier le reste du disque.


Ca tombe bien, Air, je n'y reviendrai que près de dix ans plus tard. En 2006, je crois. Grosso modo, à partir du moment où ils ont cessé d'être intéressants, puisque Pocket Symphony (2007) est très inégal (ce qui m'empêche pas d'apprécier l'un des morceaux les plus grandiloquents, en l'occurrence La Mer Du Japon), Love 2 (2009) est affreux (malgré un ou deux morceaux que j'apprécie tel So Light Is Her Footfall). Quant à Le Voyage Dans La Lune (2012), il est, à mon sens, assez dispensable même s'il présente l'avantage de s'éloigner du mauvais goût. J'ai pris soin de ne pas parler de tous les albums qui précédent 2006, et sur lesquels je suis évidemment revenu par la suite. Je n'en parle pas, car je suis sûr que, tôt ou tard, j'aurai l'occasion d'y revenir.

En 2006, donc, je suis revenu vers ce groupe que je considérais comme surestimé au simple rappel de Sexy Boy. Il faut dire que ce titre est vraiment à part sur Moon Safari. Là où l'ensemble est plutôt planant, au tempo assez lent, le deuxième morceau du disque avec sa grosse basse un peu putassière a eu le mérite d'attirer l'attention du chaland vers le groupe et donc le disque.

Présentant davantage de retenue que Sexy Boy (que j'ai fini par ré-apprécier, mais sans doute car il figure dans un tout classieux), Kelly Watch The Stars, dont on pourrait néanmoins objecter qu'il utilise le même type d'arguments un peu aguicheurs, est pour moi une sorte de madeleine de Proust de cette époque pas si vieille, donc, puisque c'était il y a seulement huit ans, où je découvrais les joies de l'indépendance en usant ledit disque sur mon lecteur dès la tombée de la nuit, la fenêtre ouverte. Je ne sombrerai pas jusqu'au bout du cliché en affirmant que je regardais les étoiles, ce ne serait pas vrai, ou du moins je ne m'en rappelle pas. Et puis les étoiles, dans le ciel breton nuageux, il faut parfois s'accrocher pour les voir.

Non, Moon Safari ne s'arrête pas sur ces quelques morceaux. Je ne sais pas si Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel étaient réellement des précurseurs. Ils ont beaucoup emprunté au mouvement bristolien dans le tempo des rythmiques et l'ont adapté avec des couches électroniques qu'ils maîtrisaient au plus haut point. Je me corrige, je pense qu'ils étaient vraiment des précurseurs. Ils furent souvent imités, ont contribué à décomplexer toute une scène (l'anecdote de Sébastien Tellier est connue, lui qui, après avoir entendu un titre du duo, s'est rué vers les maisons de disques pour proposer des maquettes en se disant qu'on entrait dans une période où il existerait un public pour ce type de sonorités).

Mais ce n'est pas cela qui m'intéresse. Moon Safari, c'est d'abord une intro, La Femme D'Argent, un titre de plus de sept minutes fascinant, planant, un brin entraînant. Un truc qui serait une hérésie à l'heure actuelle. Caler un titre de ce type en début d'album, à l'heure du zapping excessif, c'est s'assurer que 90% des gens n'iront pas plus loin. Et pourtant, c'est l'un des plus riches, musicalement parlant, de ce disque.


Moon Safari, c'est aussi des titres comme Talisman, All I Need ou Le Voyage de Pénélope, tous plus planants les uns que les autres. Et s'inscrivant dans un tout homogène, cohérent, jamais répétitif malgré les risques inhérents au genre.

Je me demande parfois si ce genre de disque, à l'heure actuelle, aurait une chance de percer. Peut-on accrocher à un truc un peu décalé mais pas trop de ce type dès la première écoute ? Et comme on accorde de moins en moins d'écoutes aux disques... Ne serait-ce pas une des raisons de l'absence d'émergence de nouveaux courants depuis une dizaine d'années ? Je nourris encore ma réflexion à ce sujet, mais ça me questionne. J'aimerais tellement vivre l'émergence d'un mouvement fascinant. J'aurais payé pour être étudiant en 1998 et avoir du temps (et la maturité nécessaire) pour apprécier ce disque. Putain, quinze ans, déjà...

L'écoute intégrale de l'album juste ici :

33 commentaires:

  1. un nouveau courant musical? euh... Le Zraig.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Plus proche d'Air, je préfère la Werk music... T'as écouté Hazyville d'Actress?

      Supprimer
    2. Oups... oui visiblement. Thanks pour Ghettoville Je ne l'avais pas encore écouté.

      Supprimer
    3. Désolé pour mes commentaires intempestifs... Comme Chris, je me suis précipitée à l'époque de sa sortie... mais je l'ai trop écouté... J'ai vécu l'émergence de pas mal de mouvement musicaux et pas toujours du meilleur goût... ah la Tecktonik... La lambada et j'en passe... Bon au début la noisypop, le grunge, l'electro c'était sympa mais quand la vague prend de la hauteur ça devient vite pénible...
      Je préfère aujourd'hui... plus de rotation dans les disques, un nombre incroyable de nouveaux petits courants musicaux, plus de choix, plus de concerts différents, un accès plus facile à tout ce qui se trouve à l'autre bout du monde comme à ce qui se trouve à côté... Que demander de plus?

      Supprimer
    4. Oui, j'imagine que l'accès à quasiment tout ce qui existe qu'on a aujourd'hui est une chose incroyable pour ceux qui ont vraiment vécu les années 90.
      Mais pour ceux qui n'ont jamais connu que ce mode de consommation ou presque (comme moi), il y a une forme de nostalgie qui peut s'installer à l'égard de cette période vécue en décalage où une ville pouvait être en ébullition, des albums mythiques sortir par paires chaque trimestre etc...

      Supprimer
    5. J'ai le sentiment que ma propre ville est actuellement en ébullition... Il suffit d'aller voir en concert les petits jeunes qui sortent tout juste du conservatoire et qui ont des goûts beaucoup plus éclectiques que nous à la même époque. De même il y a pour moi plus d'albums mythiques aujourd'hui (on manque seulement de recul pour les percevoir comme vraiment mythiques)... Il suffit de suivre les labels Denovali, Miasmah, Tzadik... qui sortent des disques hallucinant par trois chaque mois (chez Tzadik)

      Supprimer
    6. Ce qui donne le sentiment du caractère mythique d'un disque provient souvent de l'emphase médiatique mais je trouve que souvent celle-ci s'est révélée détestable... Je ne peux m'empêcher de penser que Kurt Cobain en a fait les frais.

      http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_pierre_claris_de_florian/le_grillon.html

      Supprimer
    7. Je ne suis pas forcément d'accord sur le dernier commentaire. Assez peu des disques que je considère comme mythiques ont bénéficié d'un soutien médiatique dépassant le cadre de ceux qui sont un minimum curieux (qui vont plus loin que le rayon CDs de Leclerc, ou les recommandations Deezer).
      Par contre, je viens d'essayer à plusieurs reprises (et j'ai chaque fois aussitôt effacé ce que je venais d'écrire, car pas convaincu), j'arrive pas à déterminer ce qui fait, pour moi, le caractère mythique d'un disque. Le caractère du "partage", que ce soit avec une seule personne, ou la moitié du globe, joue sans doute, par contre.

      Supprimer
    8. Je ne sais pas mais il me semble que ce Moon Safari est mythique et que la presse s'en était fait l'écho... Plus tu te rapproche de la période actuelle et moins les disques que tu considères comme mythique ont de chance d'être considéré comme tel par les médias.
      Dans les derniers disques mythiques il y a le premier album des XX, parce qu'il est arrivé en tête des palmarès d'Hugo Casavetti, Bernard Lenoir et aussi de ma petite famille... Pareil pour Jake Bugg même s'il n'apparait pas dans mon top perso ni même sur mon blog... Mais une seule personne suffit du moment qu'elle ait à peu près les même goûts que moi et que l'enthousiasme soit vraiment fort... Les chroniques du Zornophage sur les derniers disques de Zorn suffisent pour moi à en faire des disques mythiques même si je ne les ai pas encore écouté. Pour qu'un disque soit mythique il faut surtout qu'il génère beaucoup d'enthousiasme à sa sortie et que celui-ci perdure dans le temps... que ce ne soit pas qu'un effet de mode.

      Supprimer
    9. D'accord avec toi sur l'importance de cette temporalité. Un disque qui résiste à l'usure du temps, n'est-ce pas la meilleure preuve qu'il était en avance sur son époque ?

      Supprimer
    10. J'ajouterais un dernier élément de réponse... Ce dont tu es nostalgique c'est de l'enthousiasme généralisé que peut susciter l'avènement d'un nouveau courant musical (l'effervescence et l'émulation)... Le plus gros inconvénient que j'ai constaté c'est le fait qu'il produit simultanément une dépréciation des courants musicaux existant comme "has been" laissant pour le coup pas mal de gens sur le carreau... Or aujourd'hui on constate plutôt à l'inverse une co-existence pacifique des différents courants musicaux qui ne cesse de s'approfondir ce que personnellement je trouve préférable même s'il génère un enthousiasme moindre.

      Supprimer
    11. Je ne parlerai pas de "nostalgie" puisque je n'ai pas réellement connu cette période (j'avais même pas 10 ans à la sortie de Moon Safari, même pas 12 à celle de Kid A, et j'étais loin de m'intéresser à ce type de musique).
      Mais je vois l'idée et je suis d'accord avec ça, c'est cette émulation que j'aimerais vivre pleinement. Et je ne doute pas qu'elle présente des aspects négatifs, avec l'émergence de pleins de suiveurs.
      Mais dans un contexte tel que le notre (où la musique n'a jamais été aussi accessible), je ne sais pas si l'émergence d'un nouveau courant suffirait à rendre les autres has-been, je crois plutôt à un effet "château de cartes" qui inviterait tous les genres à être révolutionnés et ça nous donnerait 4-5 années incroyables en termes de sorties comme ont pu l'être les années 96-2000.

      Supprimer
    12. C'est vrai que cette période 95-2000 est assez énorme également pour moi mais vivre la nôtre est enviable à tout point de vue à mon avis. Pas besoin de mouvement fédérateur, des micro-courants comme le dit Sb il y en a des tas et je connais pas mal de musiciens pour lesquels on pourrait inventer un genre comme on l'a fait pour certains avec le dubstep, ces musiques sont simplement moins sexy pour les journaleux qui ne s'y intéressent pas. Mais du point de vue de la créativité et de l'émulation je pense que ces dernières années sont les plus riches qu'ils m'aient été donné de connaître, sans l'effet de suivisme qui m'a quasiment fait détester le post-rock à un moment, puisque aucun style moderne (au contraire malheureusement de toutes ces tendances rétro que j'abhorre) ne suffirait à lui seul à exciter suffisamment les médias pour qu'un troupeau de moutons s'y engouffre comme ce fut le cas pour le dubstep aux débuts et on voit les déchets que ça donne aujourd'hui avec toutes ces pseudo-variantes qui ne sont finalement plus que de l'électro de stades.

      Après quand on voit tous les amateurs de musique ados dans les 80s qui ont vécu la nostalgie de cette période et sont passés complètement à côté des 90s qu'ils critiquent encore sans vergogne avec le recul (j'en connais pas mal, qui ont pourtant bon goût et que je rejoins clairement sur le précédente décennie 2000), je me dis que parfois une affinité particulière pour une période où quelques groupes ou mouvements nous ont vraiment correspondu peut constituer un frein pour l'appréciation de ce qui vient après, qu'il s'agisse de nostalgie ou simplement d'une recherche trop acharnée de ce qui nous a touché précédemment et que l'on ne retrouve plus avec la même fraîcheur puisque tout évolue.

      Supprimer
    13. Intéressante analyse. Notamment sur le fait que la nostalgie puisse altérer la vision de la décennie suivante.
      Pour les micro-courants, par contre, tu verrais quoi pour la fin de la décennie 2000/début 2010, en dehors de tout ce qui touche de près ou de loin au drone/dark ?

      Supprimer
    14. Chillwave, post-dustep, nu gaze, witch house, cloud rap, liquid funk, wonky, djent, darkjazz... merde on commence à tomber dans le dark.

      Je déteste les étiquettes et pour la plupart je dirais que ces genres ne servent qu'à mettre un nom sur des styles que certains avaient déjà largement abordé sans qu'il y ait eu à l'époque suffisamment d'imitateurs pour qu'on en fasse un fromage.

      Après il y en a sans doute des dizaines d'autres encore plus inutiles, tous les dérivés du dubstep, du post-metal et compagnie, sans parler des types qui inventent leur propre genre comme Wiley avec son Eskibeat, faute d'avoir pu conserver la paternité du grime auprès du grand public.

      Bref, personnellement je parlais plutôt d'artistes dont la musique est simplement impossible à définir par une ou plusieurs étiquettes et pourrait constituer un genre à elle seule, il y a en a des tas dans les musiques expérimentales qu'on rattache faute de mieux au glitch, au drone, au dark ambient ou que sais-je encore (cf. l'an dernier le "sludge liquide" d'Aidan Baker avec Adoran qui ne ressemble à rien de connu... ou encore son album "Flipper", je saurais pas trop dire ce que c'est, plus du metal ni vraiment du shoegaze en tout cas).

      On pourrait très bien inventer des genres aussi pour des tas de petits courants, à partir du milieu des années 2000 l'IDM post-industrielle pour beaucoup de sorties Ad Noiseam/n5MD puis Hymen et Tympanik avec leurs beats rouleaux-compresseurs sur fond de synthés dark et cinématographiques, le shoegaze metal lancé par Nadja (il paraît que certains parlent de BlackGaze pour le black metal shoegazeux en ce moment), j'emploie souvent le terme "dark techno" concernant les sorties des labels Kvitnu ou Stroboscopic Artefacs, il y a 15 ans Plastikman était un peu à part mais aujourd'hui il a toute une portée de dscendants qui ne se content pas de le copier loin de là. Le doom hip-hop aussi, ou noise hip-hop, Dälek aurait même pu lancer le shoegaze hip-hop.

      Toi même tu parles souvent de mélange d'ambient et d'abstract-hip-hop, un peu l'effet cloud rap en mode instrumental mais la version expérimentale qu'on retrouve depuis quelques années chez I Had An Accident mériterait bien un genre aussi, sans parler de la néo kosmische musik de labels comme Field Hymns ou Constellation Tatsu bien trop expérimentale voire déstructurée pour évoquer simplement les années 70 allemande, pour autant ça n'est pas de l'IDM, les arpeggiators étant rythmiques mais pas dansants.

      Supprimer
    15. La chillwave, je voyais ça plus vieux.
      Sinon, ok pour les autres courants, dont je ne connais que la moitié.
      Mais vous avez sans doute raison, sb et toi, notre époque est sans doute plus agréable à vivre que celle des années 90.
      Mais j'en reviens toujours à la même chose, j'ai du mal à ne voir que le verre à moitié plein de cet accès à toutes les musiques. Et le verre à moitié vide, c'est qu'on ne peut plus s'approprier, chérir un courant comme avant.
      Ce qui ne constitue pas un problème en soi, et comprendre ça m'a pris (me prend, car je suis en train d'avancer là-dessus, mais j'ai pas encore fait tout le chemin) du temps. Je pense avoir besoin de réflexion là-dessus, de culpabiliser presque auparavant de cet accès généralisé à tout ce qui existe ou presque, pour pouvoir vraiment en profiter par la suite.
      Et non, je pense pas être masochiste :P
      Je pense que mon raisonnement est en fait assez difficilement compréhensible pour quelqu'un ne résidant pas dans ma boîte crânienne.

      Supprimer
    16. C'est pas faux ! Aha.

      Parce qu'en ce qui me concerne je trouve que c'est au contraire plus facile de s'approprier des disques ou des courants, en tout cas dans le sens avoir réellement l'impression qu'ils nous ressemblent et n'appartiennent qu'à nous, pour peu de tomber sur un artiste suivi par 20 personnes sur facebook on est même un peu dans le vrai !

      Alors que bon, s'approprier le trip-hop dans les 90s c'est s'approprier quelque chose que des millions de personnes dans le monde s'approprient également, je n'y vois pas forcément d'inconvénient mais pas vraiment d'avantage non plus, les musiciens deviennent assez inaccessibles, plus prompts à devenir "mythiques" par la même occasion mais tellement de tâcherons côtoient des génies parmi ces "mythes" que je n'y vois pas grand intérêt.

      Bien sûr j'aimerais que la musique des artistes qui me touchent soit connue et reconnue d'un public plus large, et j'aime justement essayer d'y contribuer à ma modeste échelle, ça fait aussi partie des plaisirs que me donnent la musique depuis l'avènement de myspace et qu'on ressentait nettement plus rarement avant ça.

      Supprimer
    17. Ce que tu dis sur le fait de s'approprier quelque chose écouté par peu de gens est vrai aussi.
      Chaque situation a ses avantages et inconvénients. Les avantages dans le fait d'aimer des choses confidentielles réside dans l'accessibilité à celle-ci (grâce, aujourd'hui, au net), aux concerts moins chers/mieux placé, à la possibilité d'échanger avec les artistes etc... L'inconvénient, c'est que pour croiser quelqu'un avec qui en discuter, faut s'accrocher (mais là aussi, internet sert à ça, même si rien ne vaut pour moi une discussion réelle, forcément plus passionnée que derrière un écran).
      Je te rejoins aussi évidemment sur l'intérêt d'écrire à propos de ce qu'on aime afin de le faire partager au plus gros nombre. Au fait que e soit possible. Sinon, il n'y aurait, je crois, pas d'intérêt à écrire.

      Supprimer
  2. Je manque de temps pour venir tout commenter mais Air, c'est autre chose...enfin c'était, comme tu dis...il est vrai que quand ce disque est sorti, je me suis précipitée à la Fnac pour prendre le vinyle et je l'ai beaucoup écouté, et celui-là plus que les autres... A part "Sexy boy" qui est vite devenu lassant, le reste est toujours aussi beau...
    Aujourd'hui Air reste un bon groupe lounge...c'est déjà pas si mal...;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est pas si mal, mais ça me fascine quand même moins qu'à l'époque =)

      Supprimer
    2. Moi aussi...et comme dit plus haut, avant il pouvait y avoir un vrai emballement (médiatique) qu'il n'y a plus vraiment je trouve... et Air en a fait partie...

      Supprimer
    3. Et tu la regrettes cette absence d'emballement médiatique ? Moi franchement, oui, quelque part. Je ne vois pas d'un mauvais oeil l'idée qu'un groupe que j'aime passe à la radio, au contraire, si ça peut rendre moins déplaisant certains passages en bus/dans un centre commercial, j'en serai ravi.

      Supprimer
    4. Si bien sûr!! Mais le rapport à la musique a tellement changé aujourd'hui...c'est pour ça que j'ai bien aimé mes années 90! ;)

      Supprimer
  3. 10 000 Hz Legend forever ! Mais celui-là passe également toujours très bien.

    RépondreSupprimer
  4. Air est un excellent groupe. Même s'ils se sont effectivement un peu perdus à un moment donné. Le Voyage Dans la Lune marquant un regain de qualité.

    RépondreSupprimer
  5. Pour s'inclure dans une rubrique de disques de chevet, c'est un sacré bon album.
    J'ai cédé à ce groupe au fil du temps car mon collègue avec qui je duettise et enregistre voulait qu'on s'embraque dans cette direction - je serais surement passé à côté, mais dès cet album j'ai foncé sans trop de questions d'ordre commercial, relativisme quand à l'implication des mecs qui, encore une fois ont réussi, ce qui n'est finalement pas une honte que de réussir avec de la musique essentiellement instrumentale, ce qui aura eu le bon coté que de remonter l'ambient devenue d'étagères.
    Air...
    A force de chercher "l'originalité" à tout va, que cherche t'on au fond ?...
    A force de regarder la réussite comme suspecte, ne passe t'on pas à côté de plaisirs simples ?
    Je sors d'une cure énormissime de plongée électronique tout azimut, histoire de chercher d'autres idées, d'autres voie, de la "substance" (ce qui explique que je n'ai rien écrit ces temps...).
    J'ai trouvé des trucs pas possibles, mais rares, j'ai écouté et zappé puis suis revenu en me disant que... bref, parfois les mecs devraient penser que faire joujou les petits boutons (et ça sur mes synthés j'adore le faire, mais j'ai le respect de ne pas considérer ça comme projet artistique) est un trip perso qui souvent devrait rester du domaine de l'éclate privée, équivalent à jouer à la PS3 ou 4 ou sauter devant sa WI...
    Sans autre projet alors qu'il faudrait peut être penser un peu à faire "aussi" de la zic, ces amusettes inondent la sphère musicale déjà saturée d'inutilités - que ces mecs apprennent d'abord à penser et visionner art et musique et alors on aura un vrai bol d'Air...
    Bref, respirer au lieu de s'enfermer.
    Air n'est pas forcément génialissime ou quoi d'autre de si mirobolant, c'est juste des mecs qui ont validé un axe musical différent, même si reposant sur des bases déjà inscrites.
    Avec eux une orientation s'est re déclinée et en soit, c'est largement suffisant à mon compte d'auditeur et aussi de zicos.
    Et j'aime beaucoup le Voyage, car l'axe musical est justement différent et en parfait rapport à l'image dont la musique respecte l'équilibre en place d'être vedette ou omniprésente, ce qui aurait été, justement, un mauvais choix esthétique...
    On attendait de ce Voyage un nouvel album de Air, on avait oublié que c'était une BO illustrative d'un des films mythiques de l'histoire...
    Air n'en était pas la vedette, juste les illustrateurs et ça ils ont eu l'intelligence de le comprendre.

    Allez, bonne journée.

    RépondreSupprimer
  6. Comme Rabbit, j'ai une préférence pour "10 000 Hz Legend", ses envolées lyriques, ce psychédélisme en mode électro, son p'tit coté Progressif presque..."floydien" je trouve.
    Mais "Moon Safari" est aussi très réussi, tout comme l'excellente B.O du film de Sophia Coppola "The Virgin Suicides".
    Perso, j'ai lâché Air après "Talkie Walkie". J'ai le sentiment que leur inspiration s'est un peu "essoufflée". Une petite lassitude s'est installée. Je n'y retrouve pas la même force, le même intérêt. Mais je reconnais ne pas avoir écouté les derniers.
    A +

    RépondreSupprimer
  7. Même chose que pour Rabbit et Francky 01, "10,000 Hz Legend" reste L'Album d'Air. Je me revois, à la BU de Rennes 2 (oui c'était moi), à écouter la précision et l'impact de la batterie de "How Does Make You Feel", à vénérer seul dans mon coin la magnifique envolée improbable de "Don't Be Light", à faire la grosse sur "Radio #1", etc... Et à contempler pendant des heures la pochette qui me donnait envie de dévorer ma collection de SF en une après midi pour sortir un film de la mort qui tue... Enfin bref, ça n'enlève rien à ce "Moon Safari". Et surtout à "Ce matin-là". Expérimenté et approuvé. Soleil, chaleur, rideaux qui roule tranquillement sous le vent, mer au loin.... Là c'est puissant.
    J'arrête, je vais encore me mettre à rêver...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai davantage squatté la BU de Rennes 1, mais c'était uniquement histoire d'avoir internet pour choper les nouveautés qui affluaient.
      Je crois ne pas avoir réécouté 10.000Hz Legend depuis cette époque, et pourtant je l'ai toujours tenu en haute estime. Très haute, même.

      Supprimer
    2. J'ai presque envie de croire que cette album était furieusement avant-gardiste, mais l'on m'interdirait certainement de croire à cela.

      Supprimer
    3. Pour 10 000 Hz Legend j'irais même jusqu'à dire qu'il l'est toujours.

      Supprimer
    4. Assurément. Sans parler de tel ou tel album, la musique de Air était pour moi avant-gardiste =)

      Supprimer