lundi 4 mai 2020

JDRS 4/10 : Eels - Last Stop : This Town (1998)

Sur les réseaux sociaux, Xavier de l'excellent blog Blinking Lights, m'a mis au défi de poster 10 couvertures d'albums qui ont influencé mes goûts musicaux. Un enregistrement par jour au cours des 10 prochains jours, aucune explication, aucune critique, juste la pochette. Comme lui, je vais tricher un peu, en mettant quelques courtes explications. J'en profiterai pour ré-alimenter ce blog en y recopiant mes bafouilles, ce qui nous amènera tranquillement jusqu'au déconfinement.


4/10 : Eels - Electro-Shock Blues (1998)

Pour ce choix, suivant l'ordre chronologique de mes découvertes, j'ai hésité entre les Strokes et Eels. Rien à voir ? Pas faux, mais l'époque de l'écoute compulsive est assez proche (2005-2006 pour ceux qui chaussent des Converse, soit la fin de mon lycée, et 2007-2009 pour Mr E, soit le début de la fac). Mais il s'agit ici de relever les groupes qui ont influencé mon parcours musical... Et les Strokes, c'est un peu l'anomalie en 2006. Ou le chant du cygne de mon attrait compulsif pour les guitares à l'énergie "rock" (ça ne veut rien dire et pourtant, vous comprendrez sans doute de quoi je parle). Alors que du côté de Eels, ces bidouillages (que j'apprécierai également ensuite chez Beck) mélancoliques me hanteront des années durant.

Aujourd'hui encore, Eels fait partie de mes artistes de chevet, et ce même s'il n'a sorti qu'un album majuscule ces dix dernières années (Wonderful, Glorious), et d'autres très inégaux, y compris son dernier, et pourtant très honorable The Deconstruction. Désormais (durablement ?) en couple et père de famille, Eels semble heureux, ce qui est très chouette, mais comme sa créativité semble proportionnelle à son malheur, c'est surtout vers ses premiers disques que je reviens.

Ma porte d'entrée vers l'univers de Eels aura été Beautiful Freak. J'ai écouté Not Ready Yet de manière extrêmement compulsive et, à une certaine époque, j'en faisais mon morceau préféré (tous artistes et époques confondus). J'en suis un peu revenu (même s'il faut quand même entendre les versions live de ce titre étiré sur quinze minutes !) et mon préféré rester Electro-Shock Blues.

Un disque que j'ai également écouté massivement, mais que je réserve désormais pour les occasions spéciales. Telle une émeraude, il convient de ne pas l'abîmer en le sortant abusivement. A l'époque, je croyais qu'il était plus simple d'écrire un si beau disque lorsque l'on est dévasté comme Mark Oliver Everett, doublement en deuil à l'époque, pouvait l'être. Je me mettais le doigt de l’œil. Des citrons les plus amers, E était parvenu à faire la limonade la plus digeste qui soit. C'est ce qu'il convient sans doute de faire dans un contexte similaire...

Ps : L'histoire de ce titre, découverte dans l'autobiographie de E, fait peur...

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