samedi 2 mai 2020

JDRS 2/10 : Moby - Porcelain (1998)

Sur les réseaux sociaux, Xavier de l'excellent blog Blinking Lights, m'a mis au défi de poster 10 couvertures d'albums qui ont influencé mes goûts musicaux. Un enregistrement par jour au cours des 10 prochains jours, aucune explication, aucune critique, juste la pochette. Comme lui, je vais tricher un peu, en mettant quelques courtes explications. J'en profiterai pour ré-alimenter ce blog en y recopiant mes bafouilles, ce qui nous amènera tranquillement jusqu'au déconfinement.



2/10 : MOBY - PLAY (1998)

Contrairement à Placebo hier, il m'arrive toujours aujourd'hui d'écouter Moby. Pas très souvent, c'est vrai, mais j'admire toujours autant le travail de Richard Melville, surtout depuis que je me suis mis, très modestement, à manipuler quelques sons pour essayer d'en faire quelque chose de correct (c'est souvent raté). Avec Moby, l'économie de moyens permet de convoquer un spectre hyper large d'émotions, avec une efficacité redoutable. Si je devais être tout à fait honnête, à l'époque, mon morceau préféré était Find My Baby, mais c'est incontestablement Porcelain qui m'a marqué le plus durablement sur ce disque, le sampling léché, l'importance du piano en contrepoint et les effets de reverse (mon pêché mignon) faisant mouche dans une veine mélanco-onirique que j'adore.

Très écouté à l'époque - sans doute un ou deux ans après sa sortie - sur mon vieux lecteur CD, Play peut parfois souffrir de quelques titres inégaux (c'est le risque quand on met 18 titres sur un disque), et j'ai aussi beaucoup écouté son successeur 18, sous-estimé. Et puis à peu près tous les suivants, bien que j'écarte aujourd'hui Hotel (dont l'efficace single Lift Me Up est quand même un peu trop aguichant, et cache mal une baisse d'inspiration globale à l'époque) pour garder l'ambient de Wait For Me, le son plus enlevé de These Systems Are Failing et le plaisir très coupable de Last Night.

J'ai aussi apprécié la lecture de son autobiographie, où il partage avec authenticité ses failles, sans chercher à s'arranger avec l'histoire. Moby a été - et est toujours - un artiste très important pour moi.


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