dimanche 10 mai 2020

JDRS 10/10 : Cigarettes After Sex - Flash (2017)

Sur les réseaux sociaux, Xavier de l'excellent blog Blinking Lights, m'a mis au défi de poster 10 couvertures d'albums qui ont influencé mes goûts musicaux. Un enregistrement par jour au cours des 10 prochains jours, aucune explication, aucune critique, juste la pochette. Comme lui, je vais tricher un peu, en mettant quelques courtes explications. J'en profiterai pour ré-alimenter ce blog en y recopiant mes bafouilles, ce qui nous amènera tranquillement jusqu'au déconfinement.


10/10 : CIGARETTES AFTER SEX - S/T (2017)

Un disque atypique puisque certains aiment dire qu'il ne s'y passe rien. Mais comment pourrais-je l'écouter aussi compulsivement s'il ne s'y passait rien ? Ok, les dix morceaux se ressemblent, de même qu'ils ressemblent aux 9 qui composent son excellent successeur Cry (ainsi qu'à à peu près toutes leurs faces B depuis l'EP I en 2012 incluant le single Nothing's Gonna Hurt You Baby).

Et donc ce premier album (officiel, puisque l'album Romans 13:9, dans un registre plus pop, n'a pas été relayé ailleurs que sur Youtube) est un petit bijou de minimalisme vaporeux. Je ne suis pas certain que ce soit ce disque qui m'ait ouvert les portes vers ces ambiances vaporeuses que je goûte particulièrement depuis ma découverte (ultra-tardive) du shoegaze vers 2015 (je suis même certain que non, puisqu'il n'était pas sorti à l'époque), mais ce choix est celui de l'honnêteté : malgré les réticences de nombreux amateurs d'indie, c'est ce disque que j'apprécie le plus dans toute cette vague vaporeuse qui aurait pu légitimement me faire choisir le So Tonight That I Might See de Mazzy Star (vus à l'Opera House de Sydney en 2018 pour l'un des concerts les plus intenses qu'il m'ait été donné de voir), le Souvlaki de Slowdive ou même le Nowhere de Ride.

Mais même si Cigarettes After Sex n'appartient pas tout à fait à cette vague shoegaze (c'est peut-être justement ça que j'apprécie, le combo a son son personnel - "ça pour l'avoir, ils l'ont, ils font toujours la même chose" entends-je dans l'oreillette), ce disque a affirmé mon attrait pour ces ambiances vaporeuses, où la réverbération n'est pas qu'un artifice de post-production, mais bien une esthétique à part entière (Greg Gonzalez s'enregistrait dans une cage d'escalier pour retrouver une réverbération naturelle).

Ces dix choix m'ont condamné à laisser de côté des artistes et disques de chevet, comme Air et d'autres, mais c'est le jeu.

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