De What A Beautiful Morning! en 2000, à Tremendous Dynamite en 2013, Eels a partagé six albums lives à savoir :
What A Beautiful Morning! (2000, enregistré en 2000), tournée durant laquelle il ouvrait pour Fiona Apple. On croise notamment Lisa Germano au chant sur un titre et à la guitare. Le ton alterne entre quelque chose de presque orchestral (Overture condense sept classiques de Eels en un titre) ou acoustique.
Electro-Shock Blues Show (2002, enregistré en 1998), tournée faisant suite à l'ovniesque Electro-Shock Blues et E durcit le ton par rapport à sa première tournée. Certains titres de Beautiful Freak sont revisités, et Not Ready Yet en est l'exemple parfait avec une version étirée sur un quart d'heure.
Sixteen Tons (Ten Songs) (2005, enregistré en 2003), prédominance de titres issus de Shootenanny! avec deux rescapés de Daisies, un de Beautiful Freak et un autre d'ESB.
Eels With Strings : Live At Town Hall (2006, enregistré en 2005), ici c'est forcément de Blinking Lights que sont issus une bonne partie des morceaux, et le reste des titres vient de manière équilibrée des autres disques (sauf ESB) et de reprises (Bob Dylan, notamment). Eels fait appel à des violonistes et violoncellistes pour donner une seconde vie à ses morceaux reconstruits autour des cordes.
Live And In Person! London 2006 (2008, enregistré en 2006), contre-pied du précédent opus, puisqu'il y a une totale absence de cordes frottées ici. On retrouve pas mal de reprises (Tom Waits, notamment) et Not Ready Yet fait son retour dans une version extended de 18 minutes. On trouve aussi la face B Eyes Down.
Tremendous Dynamite (2013, enregistré en 2010-2011), labyrinthesque collection de quarante titres collectés sur cette tournée s'étalant entre 2010 et 2011. La récente trilogie est forcément très représentée, ainsi que Daisies et, à degrés moindres, Blinking Lights, Souljacker et Beautiful Freak.
En toute logique, mon choix se serait porté sur une version extended de Not Ready Yet (notamment celle-ci que j'aime beaucoup) mais ce serait téléphoné et tricher car j'ai déjà dit que ce titre était mon préféré du bougre, et je l'ai cité comme tel pour illustrer son premier opus.
Je choisis donc Fresh Feeling, que j'ai adoré dans sa réinterprétation pendant la tournée de 2013 faisant suite à l'excellent Wonderful, Glorious. Cette fausse nonchalance et ce downtempo couplés à une basse impeccable sont d'une efficacité absolue.
Et puis pour voir tout le potentiel de Eels en live, je ne peux m'empêcher de poster cette vidéo d'un Dog Faced Boy joué à Caen en 2013 dans des circonstances particulières : le concert se termine après un premier rappel, trois minutes passent, les lumières se rallument, la moitié du public quitte la salle pendant que les techniciens sont sur scène pour ramasser le matériel. Et puis, E et ses compères (dans un improbable survêt Adidas) reviennent pour entonner ce titre ainsi qu'un Go Eels inédit par la suite en même temps que dans un bordel sans nom, notre Américain demande à la sécurité de l'aider à contenir un clown (qui assurait en fait la première partie) venu de manière prétendument illégale sur scène pour lui nuire (à noter que ce clown prenait son rôle très au sérieux en coupant l'ampli du chanteur). Bref, un bordel organisé qui laissait finalement peu de place à l'improvisation puisqu'il a souvent été orchestré pendant cette tournée, mais qui n'en restait pas moins délectable.
J'adore vraiment l' "Electro-shock blues show" que je me réécoute régulièrement, Pourtant j'ai souvent l'impression qu'il sonne parfois comme un orchestre de balloche de soir de fête nationale. C'est troublant,..
RépondreSupprimerTu ne seras pas étonné de savoir que je n'ai pas du tout cette impression, sans quoi j'aurais du mal à apprécier ce live !
SupprimerJe sais ça n'est certainement pas raisonnable mais je n'arrive pas à me défaire de cette impression. Alors que je trouve le son énorme sur des morceaux comme "Cancer For The Cure" ou "Going to Your Funeral", il y a des moments ("Nocaïne" en est peut-être le meilleur exemple) où je m'imagine E et ses acolytes dans un petit camion-podium sur la place d'un village un soir de 14 juillet ou de fête de la musique. Je ne sais pas quel(s) genre(s) de concert(s) (intimiste ou pas) a pu servir de matière première à cet album live mais je trouve qu'il tend souvent vers le petit boeuf récréatif entre potes. Ceci dit, je me répète : j'adore ce live.
RépondreSupprimerYo !
RépondreSupprimerDe la tournée 2013 j'avais adoré un Souljacker de feu.
Ces trois dernières années Eels sur scène c'est quelque chose, très carré certes mais toujours super enthousiasmant. Que ça dure !