Nico est surtout connue pour le fameux "album à la banane" où elle chante sur trois morceaux (Femme Fatale, I'll Be Your Mirror et All Tomorrow's Parties) sans compter les choeurs de Sunday Morning.
Mais c'est faire bien peu de cas de ses trois premiers disques solos, celui que nous évoquions précédemment donc, mais aussi The Marble Index en 1968 et surtout Desertshore en 1970, dont la qualité est indéniable et où l'on retrouve cette forme de regard désabusé cher au Velvet, avec néanmoins le port d'un fardeau supplémentaire qui lui confère une véritable singularité.
Sur Chelsea Girl figure donc ce These Days qui est, avec I'll Keep It With Mine (écrit par Bob Dylan), l'un des morceaux les plus accessibles (à l'inverse de certains bien plus intrigants dans leur construction, mais moins percutants, comme It Was A Pleasure Then ou Wrap Your Troubles In Dreams, deux des trois morceaux composés par Lou Reed, un hasard ?).
These Days donc, parfaite pop song que j'aime autant qu'elle me fait mal, puisque cette intro fait quand même passer l'une de mes idoles - Mark Oliver Everett - pour un vulgaire plagieur, la base principale de son morceau Grace Kelly Blues allant bien au-delà de l'hommage...
Les cordes tantôt lumineuses ou saccadées de These Days mettent en valeur les arpèges cristallins et la voix enveloppante de l'allemande. Tant de simplicité ne saurait être traduite en mots, elle s'écoute simplement pour en prendre la juste mesure.
Le "Chelsea Girl" de RIDE serait-il un clin d'oeil à cet album ?
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