samedi 8 février 2014

TV On The Radio - I Was A Lover (+ Wolf Like Me) (2006)

Certains morceaux reviennent parfois à l'esprit sans pourtant qu'on les ait entendus récemment. J'ai une petite théorie là-dessus qui consiste à dire que c'est le gage d'un bon morceau, à la mélodie imparable.

Vous allez me dire, "oui, mais parfois, une seule parole nous rappelle une chanson à la con et nous la met en tête". Certes, mais un élément autre que la mélodie (en l'occurrence les paroles à la con) ont joué un rôle de déclencheur.
Je vais parler pour moi, mais je me réveille rarement avec le Jolie Poupée de Bernard Ménez en tête. Par contre, si on me répète plusieurs fois lesdites paroles, je risque bien de me le fredonner bien malgré moi pendant quelques heures.
Je n'aurais jamais pensé Bernard Ménez sur ce blog, et j'ai même hésité à le mettre en gras, comme je le fais pour tous les artistes que je nomme. J'ai trouvé que ça aurait été un peu snob de ne pas le faire, de m'ériger dans une position inconfortable où, même si c'est mon blog, je pourrais juger des artistes qui "méritent" d'avoir le nom mis en gras ou pas.
Cette journée semble, pour moi, être propice à la digression. Revenons-en au but, et à ce I Was A Lover de TV On The Radio. J'ai découvert le groupe à la Route du Rock. Et pourtant, je ne les ai jamais vus en live. En fait, je les ai découverts sur une vieille cassette (à l'époque, ça existait, et pourtant je ne suis pas si vieux) d'un live avec, évidemment, la voix de Bernard Lenoir entre les pistes.
J'avais pourtant été à cette édition du festival, mais seulement le lendemain, le jour où l'affiche était sans doute la plus dispensable, mes grosses attentes étant alors Katerine et Franz Ferdinand, qui ne me passionnent plus des masses aujourd'hui. 

 
 
A l'époque, le moindre passage dans lequel il y avait du rap me repoussait. Je n'étais pas prêt, et pourtant, j'avais immédiatement accroché à ce morceau, ainsi qu'à Wolf Like Me. J'écouterai l'ensemble quelques mois plus tard sur CD sans accrocher plus que ça.

Et puis, c'est aussi grâce à La Route du Rock que j'y suis revenu. Deux ans plus tard. Ils n'y ont pas été à cette édition du festival, mais je commençais à fréquenter les forums, et notamment celui de la RdR, où le Dear Science, qui ne sortirait que quelques mois plus tard mais avait visiblement déjà leaké (le début d'une époque...), était plébiscité par l'ensemble des membres de ce forum. Ou presque. Presque, car il faisait quand même débat, ce qui présente un minimum d'intérêt pour donner envie à quelqu'un d'écouter.

J'ai donc écouté ce Dear Science, avec un gros bof pour commencer. Avant de l'adorer, et d'en faire un de mes disques de chevet.


 
 
Le fait de parler de "disque de chevet" me fait me rappeler que je m'égare. De Dear Science et du rapport que j'ai à ce disque, j'aurais l'occasion d'en parler plus tard, dans le cadre de la catégorie MDDC. Car j'ai vraiment un rapport tout particulier à ce disque. Et je ne serai que plus déçu par son successeur, le relativement fade Nine Types Of Light néanmoins porté par deux singles efficaces (Will Do et Second Song).

Pour revenir à Return To Cookie Mountain, dont sont issus les deux titres que je mets en avant aujourd'hui, je n'arrive toujours pas à l'apprécier dans sa globalité. Tout comme son prédécesseur qui, lui aussi, comptait un single addictif avec Staring At The Sun. En bref, jamais de totale déception avec Dave Sitek (dont j'aime aussi l'album en solo sous l'étiquette Maximum Balloon) et ses copains, puisqu'il y a toujours au moins un excellent titre dans leurs disques, mais un seul coup de coeur absolu pour moi. 

Pour revenir, une nouvelle fois (j'y arrive pas, hein) à I Was A Lover, en grand fan de trip-hop que je suis (même si ça ne se voit pas forcément pour l'instant sur ce blog), ce qui m'a frappé en premier sur ce morceau, c'est évidemment qu'il samplait un des artistes majeurs du mouvement Bristolien. Je ne vais pas faire l'injure de préciser de quel morceau il s'agit, libre à vous de ramener votre science (ou pas) dans les commentaires, mais ce morceau vaut le détour au-delà de ce simple clin d’œil qui contribue néanmoins à apporter une base rythmique sublimant le morceau.

5 commentaires:

  1. Bizarrement c'est Dear Science que je n'ai jamais apprécié dans sa globalité, ce Cookie Mountain étant le seul vers lequel je reviens encore aujourd'hui... un cran au-dessus pour moi et surtout pour ce titre qui claque d'emblée.

    "Je n'aurais jamais pensé Bernard Ménez sur ce blog, et j'ai même hésité à le mettre en gras, comme je le fais pour tous les artistes que je nomme. J'ai trouvé que ça aurait été un peu snob de ne pas le faire, de m'ériger dans une position inconfortable où, même si c'est mon blog, je pourrais juger des artistes qui "méritent" d'avoir le nom mis en gras ou pas."

    Aha, je me suis souvent retrouvé face à la même hésitation, c'est bête mais ça fait réfléchir.

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    1. Oui, je me rappelle que t'avais pas trop accroché à Dear Science. J'en suis finalement pas si étonné, il contient quelques titres, que moi j'adore, hein, tels que DLZ, mais qui sont sans doute trop "faciles" pour toi.

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  2. Ah oui, très fan de trip hop. Et tant mieux que cela ne se soit pas remarqué jusqu'à présent, mon tort habituel serait plutôt de trop en parler au détriment des autres courants.
    Si je devais faire un top de mes 50 albums préférés de tous temps, je crois qu'au moins les 2/3 pourraient être rattachés de près ou de loin à ce courant.
    Quand tu dis les 2 premiers de Tv On The Radio, tu parles bien de Desperate Youth..., et Return To Cookie Mountain ? T'as pas écouté Dear Science du coup ?

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  3. Curieux de savoir ce que tu en penseras, alors =)

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  4. TV On The Radio : Un de mes groupes préférés apparu dans les 00's. Perso, j'aime tous leurs albums. Je les ai découvert en 2004 avec "Desperate Youth, Bloodthirsty Babes", énormissime claque sonique !! J'ai donc attendu avec impatience "Return To Cookie Mountain", les catapultant dans les plus hautes sphères du génie !! Et "Dear Science" (n°2 de mon top LP 2008) n'a fait que confirmer leur position de leader Indie.
    Le dernier en date "Nine Types Of Light", même si moins existant et puissant en apparence, possède son lot de bons morceaux. Ce n'est pas qu'il soit fondamentalement moins réussi, c'est surtout un disque plus "pop", moins expérimental, avant-gardiste et barré que les autres.

    Pour revenir à "Return To Cookie Mountain" : Les 2 titres que tu as cités sont excellents, comme presque tous. Mais celui qui m'éclate le plus et me donne envie de bondir de partout à chaque écoute, c'est "Blues From Down Here" en duo avec l'ami Bowie.

    Sans être tatillon, le first album de TVOTR, certes autoproduit, est "OK Calculator" en 2002 (titre hommage à Radiohead)...suivi de leur EP (2003) "Young Liars EP", très bon aussi, avec une superbe première version de "Staring at the Sun" !!

    Super papier en tout cas pour superbe disque....Un chef d'oeuvre de rock réellement novateur et déjanté !!!
    A +

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