Gâché car, clairement, si j'avais voulu jouer sur cet effet de surprise, je me serais contenté de disposer les deux morceaux de ce disque (ce que je vais faire par la suite, hein) et je vous aurais demandé à quelle époque vous les rattachiez. Vous m'auriez sans doute parlé des années 70, voire même de la décennie précédente.
Il faut dire que la combinaison de la pochette du disque, sur laquelle est représenté un 45 tours, du nom du groupe (moi ça me fait penser à Jimy Hendrix Experience) ou même des sonorités a tendance à nous piéger. Non, cet album est sorti en 2002. Deux ans après Kid A (ça, c'est pour la caution "l'électro expérimentale était déjà au niveau où elle est aujourd'hui"), quoi.
En même temps, des groupes qui s'inscrivent dans un revival des années 60/70, il y en a quelques uns, non ? Pas besoin d'en faire un fromage. Ba si. Pour deux raisons. La première, c'est que le disque est de haute volée. Dans une veine combinant rock, jazz et funk, il est d'une efficacité redoutable tout en ne reniant pas quelques expérimentations bienvenues. La seconde, c'est que derrière Jimi Entley Sound se cachent en réalité Adrian Utley et Geoff Barrow, soient les deux tiers de Portishead, délestés de Beth Gibbons.
L'ensemble est donc totalement instrumental, mais l'on sent clairement des réminiscences des ambiances proposées par Portishead, notamment sur Dummy (1994), et ce, principalement sur l'excellent Charlie's Theme, à mon sens le meilleur des deux morceaux qui constituent ce 7". Les tourments propres au son bristolien (et je n'englobe pas seulement le trip-hop, une formation comme The Korgis et son éternel Everybody's Got To Learn Sometime posait déjà, en 1980, les bases de ce type de sonorités) sont prégnantes ici.
Un beau melting-pot d'influences qu'il est urgent de découvrir, que l'on soit fan de Portishead, des seventies, ou de la musique en règle générale.
Je connaissais pas du tout ce projet, chouette version du classique Apache, toutes guitares wah-wah dehors. Les beats et basses des deux sonnent très Axelrod, influence de toute façon sur Shadow, Portishead et tout le trip-hop mais finalement ça sonne plus 70s qu'Axelrod, aha.
RépondreSupprimer(petite référence guitaristique à Portishead à un moment dans le second titre, tiens...)
RépondreSupprimerOui, assez évidente pour le coup.
SupprimerMince, c'est temporaire ou non ? Tu veux que je te le DP ?
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