dimanche 2 février 2014

Les charmes de Buenos Aires (1/3)

Buenos Aires est une ville extrêmement charmante, à l'architecture européenne et au mode de vie sud-Américain. Le contraste, dans lequel j'ai eu la chance de baigner pendant une demi-douzaine de semaines il y a à peine six mois, pourrait aussi devenir l'un des points du continent les plus passionnants en termes de production musicale. La preuve par trois, avec des opus datant de moins d'un an...





Je dis ça, mais je ne vais parler que de trois artistes. Trois vrais coups de cœur que j'ai hésité à regrouper dans un même article mais non, à cette époque où tout va trop vite et où l'on a bien trop peu de temps à accorder à chaque page web/blog (les affluences ici en attestent)/artiste/disque (rayez les mentions inutiles, il n'y en a peut-être aucune), je voulais donner une vraie chance à ces formations portègnes.

On commence donc aujourd'hui avec Soko (il y a plusieurs artistes du même nom, ce qui est plutôt un mauvais calcul pour percer du moins quand on a bon goût, car pour certains, ça fonctionne quand même) qui, heureusement a bien plus de talent musical que pour choisir un pseudonyme inédit (et pour le coup, il a juste choisi son nom de famille).

Rodrigo Soko donc, puisque tel est son patronyme complet, est un multi-instrumentiste, ce qui est plutôt pratique quand on décide de faire un disque tout seul ou presque. Il use ici de la flûte, du piano, de la basse, quelques synthés et y ajoute, lorsqu’il le juge nécessaire, sa voix.

C'est un disque atmosphérique oscillant entre jazz psychédélique et post-rock, le tout teinté d'éléments tels que la flûte pouvant davantage rappelant les sonorités sud-américaines. Un joyeux melting-pot ambitieux que je ne saurais que conseiller. Sur les huit morceaux, on a aussi le droit à une reprise, et pas n'importe laquelle : l'excellent Rabbit In Your Headlights de UNKLE sur lequel officiait Thom Yorke de Radiohead au chant est ici déstructuré pour évoluer dans un registre toujours torturé mais plus jazzy que l'original. Un délice loin d'être esseulé au milieu des autres sur cette galette.

Écouter El Misterio Del Cocente sur Bandcamp.

3 commentaires:

  1. Oh! Quelle chance d'avoir pu aller à Buenos Aires!! Je rêve d'aller en Amérique du Sud... Evidemment, je te suis sur ce billet et je vais écouter avec plaisir...

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    1. De la chance en effet, une petite journée au Brésil, un week end en Uruguay et le reste du temps à arpenter le nord de l'Argentine. Je suis déjà en train d'économiser pour y retourner (en Amérique du Sud). Cette fois, c'est la Bolivie (pas pu y aller parce qu'on avait pas nos vaccins, quelle bande de couillons) et le Pérou qui me bottent.

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  2. Oh, le voyage c'était en mode sac à dos. Au-delà du billet d'avion, ça m'a pas coûté grand chose. C'est un voyage que je conseille en tout cas, et encore, y a un crochet à faire par la Bolivie qui constituait apparemment le plus sublime de l'itinéraire qu'on avait initialement prévu...

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