C’est à Hérouville Saint-Clair, près de Caen, que se déroulait la huitième édition du festival Beauregard.
Au programme, quatre jours durant lesquels se côtoient des artistes
issus d’horizons divers, certes, mais la profusion de noms aussi
excitants que Beck, les Chemical Brothers, les Kills ou Pj Harvey
suffisait à justifier le déplacement. Un déplacement pour trois jours
uniquement, faute de disponibilité et d’envie, l’affiche du jeudi soir
étant Les Insus…
L’arrivée le
vendredi se fait de manière précipitée. Pas même le temps de passer par
le camping pour planter la tente – ce qui justifiera une nuit passée
dans la voiture – pour ne pas rater le début du concert de Beck.
Ce sera tout juste, mais heureusement, les vigiles ne font pas de zèle
permettant ainsi une entrée dans le site cinq minutes avant la
prestation de l’américain.
Pas le temps de se poser réellement que ce dernier n’est pas décidé à faire tomber la pression, débutant pied au plancher avec un Devil’s Haircut efficace et addictif. Odelay sera d’ailleurs à l’honneur avec une version rythmée de The New Pollution mais c’est surtout vers Guero que revient régulièrement Beck. A ce petit jeu, on appréciera forcément l’écoute de E-Pro et Black Tambourine, mais surtout la version dynamisée d’un Qué Onda Guero qui prend une toute autre dimension sur scène.
Vêtu d’une veste en cuir et d’un chapeau distingué, Beck présente la tenue d’un cow-boy élégant et s’autorise quelques pas de danse. C’est certain, le show du Californien tient ses promesses et le public entonne volontiers le refrain de Loser à l’unisson, découvre – pour la plupart – le nouveau single aux allures de classique instantané Dreams tandis que, avant d’entamer Sexx Laws, le sieur Hansen s’amuse de voir des festivaliers propres qui seront probablement « dirty » dans deux jours. Dynamique, inspirée et variée, la performance de l’Américain lance le festival de la plus belle des manières, le seul regret sera l’absence de Paper Tiger – pourtant joué à chacune ou presque des dates précédentes. Pour un fan absolu de Sea Change, le regret est forcément de la partie.
Le show de Beck à peine terminé, il est déjà temps de changer de scène pour assister à la prestation des belges de Ghinzu. Depuis 2004 et Blow, il apparaît évident que les grandes heures du groupe sont derrière lui – Mirror Mirror a constitué une belle déception – cependant, il est difficile de bouder son plaisir face aux incursions au piano de The Dragster Wave. Les titres les plus subtils, sur lesquels se marient d’ailleurs ce piano à l’électricité, font partie des plus percutants alors que l’écoute se fera plus polie – mais moins passionnée – le reste du temps.
Moins passionnée, c’est également de cette manière qu’il faudrait évoquer la prestation des Chemical Brothers, duo pourtant culte de la scène électronique dont la présence faisait partie de celles qui justifiaient – à priori – le déplacement. Malgré une jolie entame avec Hey Boy Hey Girl, un Go abouti et un Block Rockin’ Beat efficace en guise de conclusion, le show se fait trop scolaire, trop élevé – même les bouchons d’oreille et une distanciation de la scène ne suffiront pas à apaiser la sensation de trop-plein – et proche des versions studio pour obtenir l’adhésion du spectateur qui connaît leur discographie par cœur. La facette « DJ » aura pris le dessus sur l’aspect créatif des Mancuniens, qui se manifeste essentiellement par la qualité de visuels intrigants, faisant la part belle à des séquences robotiques où affluent les illusions d’optique au point de parvenir – tant bien que mal – à faire voyager le spectateur. Rebuté par la perspective d’entendre The Shoes, il est déjà temps d’aller dormir – dans la voiture, nous disions – afin d’être frais pour la journée suivante, où les Kills s’annoncent comme la tête d’affiche.
Pas le temps de se poser réellement que ce dernier n’est pas décidé à faire tomber la pression, débutant pied au plancher avec un Devil’s Haircut efficace et addictif. Odelay sera d’ailleurs à l’honneur avec une version rythmée de The New Pollution mais c’est surtout vers Guero que revient régulièrement Beck. A ce petit jeu, on appréciera forcément l’écoute de E-Pro et Black Tambourine, mais surtout la version dynamisée d’un Qué Onda Guero qui prend une toute autre dimension sur scène.
Vêtu d’une veste en cuir et d’un chapeau distingué, Beck présente la tenue d’un cow-boy élégant et s’autorise quelques pas de danse. C’est certain, le show du Californien tient ses promesses et le public entonne volontiers le refrain de Loser à l’unisson, découvre – pour la plupart – le nouveau single aux allures de classique instantané Dreams tandis que, avant d’entamer Sexx Laws, le sieur Hansen s’amuse de voir des festivaliers propres qui seront probablement « dirty » dans deux jours. Dynamique, inspirée et variée, la performance de l’Américain lance le festival de la plus belle des manières, le seul regret sera l’absence de Paper Tiger – pourtant joué à chacune ou presque des dates précédentes. Pour un fan absolu de Sea Change, le regret est forcément de la partie.
Le show de Beck à peine terminé, il est déjà temps de changer de scène pour assister à la prestation des belges de Ghinzu. Depuis 2004 et Blow, il apparaît évident que les grandes heures du groupe sont derrière lui – Mirror Mirror a constitué une belle déception – cependant, il est difficile de bouder son plaisir face aux incursions au piano de The Dragster Wave. Les titres les plus subtils, sur lesquels se marient d’ailleurs ce piano à l’électricité, font partie des plus percutants alors que l’écoute se fera plus polie – mais moins passionnée – le reste du temps.
Moins passionnée, c’est également de cette manière qu’il faudrait évoquer la prestation des Chemical Brothers, duo pourtant culte de la scène électronique dont la présence faisait partie de celles qui justifiaient – à priori – le déplacement. Malgré une jolie entame avec Hey Boy Hey Girl, un Go abouti et un Block Rockin’ Beat efficace en guise de conclusion, le show se fait trop scolaire, trop élevé – même les bouchons d’oreille et une distanciation de la scène ne suffiront pas à apaiser la sensation de trop-plein – et proche des versions studio pour obtenir l’adhésion du spectateur qui connaît leur discographie par cœur. La facette « DJ » aura pris le dessus sur l’aspect créatif des Mancuniens, qui se manifeste essentiellement par la qualité de visuels intrigants, faisant la part belle à des séquences robotiques où affluent les illusions d’optique au point de parvenir – tant bien que mal – à faire voyager le spectateur. Rebuté par la perspective d’entendre The Shoes, il est déjà temps d’aller dormir – dans la voiture, nous disions – afin d’être frais pour la journée suivante, où les Kills s’annoncent comme la tête d’affiche.
Apparemment Beck sur scène, c'est de la balle. Ton papier donne très envie de le voir un jour....surtout que les derniers albums sont d'excellentes factures.
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