Après l’excellente prestation de Beck la veille et la relative déception ayant émané des Chemical Brothers, ce samedi s’ouvrait à Beauregard dans une atmosphère plutôt ensoleillée, mais avec quelques impasses sur des groupes jamais réellement emballants sur disque – The Horrors ou Naive New Beaters – ainsi que sur un Get Well Soon programmé bien trop tôt (avant même l’heure du goûter, c’est dire). Il faut dire que l’expérience – et l’âge – rendent l’accumulation de concerts difficile à supporter pour le corps – et le dos – si bien que, pour savourer au maximum les lives ciblés, ces impasses se justifient. Le fameux débat entre qualité et quantité, en somme…
C’est donc avec La Femme que débutera cette journée de concerts. Si Psycho Tropical Berlin
avait été une belle surprise à l’époque – faute avouée, à demie
pardonnée ? – il convient d’avouer que ce disque a plutôt mal vieilli,
alors même qu’il n’a que trois ans et la prestation des français ne sera
pas de nature à donner envie d’écouter leur deuxième album sans cesse
repoussé, comme pour mieux faire émerger – avec efficacité, si l’on se
fie à une partie de la presse spécialisée – l’attente.
On écoutera sans déplaisir – mais sans grand enthousiasme non plus – les tubes Sur La Planche et Antitaxi tandis qu’il sera difficile de masquer l’ennui sur les nouveaux titres d’un deuxième album qui s’annonce encore plus direct, rétro et aguichant que le premier. Difficile de s’expliquer le succès de ce groupe qui figure parmi les têtes d’affiche d’un festival tel que La Route du Rock, aux exigences pourtant habituellement affûtées.
La suite sera plus réjouissante avec un Robert Plant, qui ne figurait pourtant pas parmi les artistes ciblés lors de cette édition du festival, mais dont les ballades – notamment Rainbow – s’avèrent particulièrement efficaces, davantage – il faut bien l’avouer – que les reprises de Led Zeppelin.
Par la suite, Lily Wood And The Prick constituera une déception pour celui qui, à défaut d’avoir de grandes attentes, les avait apprécié en première partie il y a quelques paires d’années. Depuis, Prayer In C est passé par là, s’invitant dans une grande surface populaire, adjectif que Nili Hadida serait bien inspirée de prendre en considération, elle qui se rend plus agaçante que jamais en tutoyant un public que ses compositions ne parviennent à sublimer.
Déception toujours, The Avener a sans doute confondu le concept de donner un concert avec celui de brancher une clé USB pour faire danser les convives lors d’une soirée étudiante. Claquant des samples des Black Keys, Moby ou des Daft Punk, on a franchement bien du mal à déceler l’aspect créatif du concept. Le public semble apprécier, tant mieux pour lui, cela permet d’accéder à de meilleures places pour les Kills.
Des Kills que l’on retrouve en pleine forme – sur la petite scène, étonnamment – mais qui propose une communication minimale avec le public. Pour ainsi dire, a-t-on entendu la voix d’Alison Mosshart en dehors de ses – heureusement nombreuses – délicates incursions vocales artistiques ? Pas sûr.
Qu’importe, le duo anglo-américain est plutôt du genre taiseux – il ne donnera d’ailleurs pas de conférence de presse – mais cela lui permet de cultiver une dimension mystérieuse qui en décuple le charme. Sur scène, il impressionne, notamment par sa capacité à transcender et modifier l’apparence de morceaux que l’on connaît par cœur. Il convient probablement d’être fan du groupe pour apprécier ces mutations à leur juste valeur, tant certains titres, à l’instar de Tape Song subissent un lifting complet. Les titres du dernier opus, Ash & Ice, sont donc nombreux (Doing It to Death, Heart of a Dog, Impossible Tracks ou Siberian Nights) tandis que les classiques de Midnight Boom sont repris (URA Fever dans une version ensorcelante et un Tape Song à peine reconnaissable donc, ainsi que Black Balloon mais, malheureusement, pas de Last Days of Magic) à l’inverse de ceux de Blood Pressures (Future Starts Slow et Satellite) auxquels sont préférés DNA et Baby Says. Alison Mosshart s’autorise quelques pas chaloupés au fur et à mesure du concert, tandis que Jamie Hince garde une attitude stoïque. Les Kills mettent un terme à une prestation dantesque avec un Monkey 23, rescapé du Keep on Your Mean Side initial sorti par le groupe il y a déjà quatorze ans. Le temps est passé, mais la qualité, aussi bien discographique que scénique du duo, est toujours là. Après cette satisfaction – la première claque de la soirée – il convient de rentrer pour passer la nuit – en tente cette fois – et récupérer les quelques forces qui permettront d’apprécier la dernière journée de concerts, avec au programme Beirut et Pj Harvey.
On écoutera sans déplaisir – mais sans grand enthousiasme non plus – les tubes Sur La Planche et Antitaxi tandis qu’il sera difficile de masquer l’ennui sur les nouveaux titres d’un deuxième album qui s’annonce encore plus direct, rétro et aguichant que le premier. Difficile de s’expliquer le succès de ce groupe qui figure parmi les têtes d’affiche d’un festival tel que La Route du Rock, aux exigences pourtant habituellement affûtées.
La suite sera plus réjouissante avec un Robert Plant, qui ne figurait pourtant pas parmi les artistes ciblés lors de cette édition du festival, mais dont les ballades – notamment Rainbow – s’avèrent particulièrement efficaces, davantage – il faut bien l’avouer – que les reprises de Led Zeppelin.
Par la suite, Lily Wood And The Prick constituera une déception pour celui qui, à défaut d’avoir de grandes attentes, les avait apprécié en première partie il y a quelques paires d’années. Depuis, Prayer In C est passé par là, s’invitant dans une grande surface populaire, adjectif que Nili Hadida serait bien inspirée de prendre en considération, elle qui se rend plus agaçante que jamais en tutoyant un public que ses compositions ne parviennent à sublimer.
Déception toujours, The Avener a sans doute confondu le concept de donner un concert avec celui de brancher une clé USB pour faire danser les convives lors d’une soirée étudiante. Claquant des samples des Black Keys, Moby ou des Daft Punk, on a franchement bien du mal à déceler l’aspect créatif du concept. Le public semble apprécier, tant mieux pour lui, cela permet d’accéder à de meilleures places pour les Kills.
Des Kills que l’on retrouve en pleine forme – sur la petite scène, étonnamment – mais qui propose une communication minimale avec le public. Pour ainsi dire, a-t-on entendu la voix d’Alison Mosshart en dehors de ses – heureusement nombreuses – délicates incursions vocales artistiques ? Pas sûr.
Qu’importe, le duo anglo-américain est plutôt du genre taiseux – il ne donnera d’ailleurs pas de conférence de presse – mais cela lui permet de cultiver une dimension mystérieuse qui en décuple le charme. Sur scène, il impressionne, notamment par sa capacité à transcender et modifier l’apparence de morceaux que l’on connaît par cœur. Il convient probablement d’être fan du groupe pour apprécier ces mutations à leur juste valeur, tant certains titres, à l’instar de Tape Song subissent un lifting complet. Les titres du dernier opus, Ash & Ice, sont donc nombreux (Doing It to Death, Heart of a Dog, Impossible Tracks ou Siberian Nights) tandis que les classiques de Midnight Boom sont repris (URA Fever dans une version ensorcelante et un Tape Song à peine reconnaissable donc, ainsi que Black Balloon mais, malheureusement, pas de Last Days of Magic) à l’inverse de ceux de Blood Pressures (Future Starts Slow et Satellite) auxquels sont préférés DNA et Baby Says. Alison Mosshart s’autorise quelques pas chaloupés au fur et à mesure du concert, tandis que Jamie Hince garde une attitude stoïque. Les Kills mettent un terme à une prestation dantesque avec un Monkey 23, rescapé du Keep on Your Mean Side initial sorti par le groupe il y a déjà quatorze ans. Le temps est passé, mais la qualité, aussi bien discographique que scénique du duo, est toujours là. Après cette satisfaction – la première claque de la soirée – il convient de rentrer pour passer la nuit – en tente cette fois – et récupérer les quelques forces qui permettront d’apprécier la dernière journée de concerts, avec au programme Beirut et Pj Harvey.
sympa ce compte rendu de festival! mon frère y était, mais il n'a pas de blog donc j'ai pas encore eu autant de détails!
RépondreSupprimerLily Wood effectivement c'est pas terrible, par contre j'ai pas eu l'occase de voir Robert Plant et ca m'aurait bien tenté...
the Kills ca a l'air bien, ils passent à Lyon à la rentrée je crois. Mais je ne connais pas du tout les disques.
Top ce live-report !
RépondreSupprimerLa Femme, je ne suis pas très fan. The Kills, j'ai adoré le dernier alors que je ne connaissais quasi pas leurs autres disques. Robert Plant dans un festival, c'est toujours l'occas' rêvé de voir une telle "légende" !
A +