Et pourtant, cet Ash & Ice a un goût de reviens-y très prononcé. Comment y suis-je revenu ? Déjà car, dans l'introduction, j'ai quelque peu menti. Certains titres s'invitaient déjà dans mes oreilles depuis quelques semaines, à commencer par ce Doing It To Death, dont je vais reparler par la suite. Et puis, le fait de les avoir vus en concert à Beauregard a justifié le fait de revenir sur ce disque.
Pourtant, si certains concerts donnent particulièrement envie de revenir vers l'album studio, ce n'était pas le cas de celui-ci. Un bon, voire un très bon concert, certes, mais pas la claque monumentale attendue. Et puis, peut-être que je n'avais pas suffisamment donné sa chance à cet album auparavant. Je ne me l'étais pas approprié.
De fait, c'est sous la forme d'un effet boomerang que je me suis récupéré ce disque en pleine tronche. Je parle bien du disque dans sa globalité, mais il est porté par quelques tubes évidents, le sus-nommé Doing It To Death, donc, mais également Heart of a Dog, Bitter Fruit ou Siberian Nights.
Au final, cela donne l'impression d'avoir un album "à l'ancienne". Pas un tube en particulier, mais une bonne floppée de ce qui auraient constitués de jolis singles à la belle époque. Et au milieu de tout ça ? Des titres cohérents, inspirés, assurant tout autant la transition que leur confère leur place, mais en étant tellement plus que ça pris de manière individuelle sur leur valeur intrinsèque.
Pourquoi mettre Doing It To Death à l'honneur plutôt que les autres titres alors ? Et bien parce qu'il constitue un formidable passeur vers l'univers d'Ash & Ice. On retrouve les rythmiques à la fois emballantes et nonchalantes chères au groupe ainsi que la voix traînante d'une Alison Mosshart toujours aussi séduisante. Quelle évolution, donc ? Il serait trop facile d'évoquer uniquement l'accident de Jamie Hince qui l'a condamné à modifier sa façon d'utiliser sa gratte, mais il y a un petit peu de cela. En effet, Monsieur Kate Moss a dû intégrer des vibratos pour pallier un handicap au majeur gauche qui l'empêche d'assurer certains effets.
The Kills ne se renient pas, loin de là, mais ils évoluent sur cet album. Ils gagnent en profondeur et semblent être dans une démarche plus authentique que jamais. Au regard des épreuves traversées, comment ne pas faire preuve d'empathie et repérer la congruence d'Alisson Mosshart lorsqu'on l'entend évoquer qu'elle entonne, tel un véritable hymne populaire, ce "doing it to death" ?
Ma préférée de l'album, la plus immédiate. Je suis de ton avis, il est long en bouche celui-là, j'ai pas fini d'en faire le tour... J'ai du mal à entrer complètement dedans cependant, je l'écoute, j'aime bien intellectuellement mais le coeur et les tripes ne suivent pas.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup apprécié ce morceau qui marque par son rock bien gras inspiré de blues faisant preuve d'une certaine retenue très appropriée à l'ambiance. J'en ai profiter pour écouter la suite de l'album, mais j'ai eu plus de mal sur la longueur, comme si la musique manquait d'âme. Les avec les morceaux dotés d'une production plus synthétique ( plus post-punk en soit ) font aussi tâche à mon sens dans l'ambaince roots du reste de l'album.
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