vendredi 14 mars 2014

[GJBSF 08] 3 - Beajn - Naeco (2012)

"Un disque qui se passe de mots, et très bien, merci!...", voici un thème qui me va tout à fait puisque j'écoute de plus en plus de musique instrumentale. La difficulté principale résidait dans le choix du disque mais, je l'avoue, je n'ai encore une fois pas réfléchi très longtemps.

Naeco, de Beajn, est pour moi un véritable disque de chevet. Je ne sais plus à quelle place il figurait dans mon top 2012 mais aujourd'hui, il est certain qu'il serait sur le podium aux côtés du Ghosts & Friends de Dog Bless You et, sans doute, du Into The Trees de One Little Plane.



Ceux qui sont réfractaires au genre ne trouveront, évidemment, pas leur bonheur dans cette galette. Quand je vois que le loustic n'a que huit fans sur Facebook, je me dis que le monde artistique est vraiment bourré d'injustices.

On navigue ici entre "trip-hop expérimental" tel que le définit son créateur, ambient ou chillout. C'est onirique, ou plutôt une vraie incitation au voyage. J'ai rarement trouvé aussi efficace l'association du contenu musical et de sa pochette. Quand je ferme les yeux, c'est exactement au bord d'une mer bleue turquoise que je m'imagine.

Après la découverte du disque, je n'attendais qu'une chose, me rendre dans un lieu magique où l'eau était de cette nature, et la contempler pendant des heures, casque sur les oreilles (ba oui, Beajn lui-même dit que son disque s'écoute idéalement au casque ou en voiture), avec Naeco comme contenu évidemment.


Je n'ai pas eu le temps de me poser aussi longtemps puisque je bossais, mais j'ai eu l'occasion de bosser à Amorgos, dans les Cyclades Grecques cet été, là-même où Le Grand Bleu a été tourné. Derrière moi, j'avais un monastère blanc comme la chaux, au-dessus de moi un soleil éclatant, face à moi une eau turquoise. Et mes oreilles ? Casquées évidemment, et Naeco qui déroulait avec les énormes Sunshafts, Time Won't Solve a Thing, Naeco, R34MAT ou Imagine Mountain.

Un vrai grand disque sans doute à jamais associé à cet instant (mais ce n'est pas la magie de l'instant qui m'a fait aimer le disque, hein, j'ai aimé le disque au point de me le réserver pour ce moment), qui ne dura qu'une petite vingtaine de minutes.

Le temps de ma pause...

Au final, j'ai réussi à parler du Grand Bleu, pour un disque à la pochette explorant les teintes de bleus, entre ciel et mer... Pas mal pour une consigne où étaient aussi paraphrasés Les Mots Bleus...

L'album s'écoute (et se télécharge gratuitement) intégralement ici.

22 commentaires:

  1. Eh eh Elno, j'ai failli prendre le thème dans ce sens là..mais devant la montagne de disque instru j'étais paumé.. enfin une montagne..y'a pas celui là, je connais pas du tout..merci.

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  2. Tu me donnes envie. A tester.
    Merci.

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  3. Oh oh!! Je prends. Grand merci.

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  4. Je t'avoue que mon écoute à l'époque avait été plaisante sans m'avoir trop marqué... l'occasion de réessayer !

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  5. Quelques titres sympas : Until, Imagine Mountains, mais ça reste quand même relativement plat. Musique très cinématographique.
    Belle découverte

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  6. J'ai eu une période où j'écoutais beaucoup ce genre de musique (entre 2000 et 2010) avec Gabin, Grand tourism, Minautaur shock, Zorg, Kidloco, DJ Cam, DJ Shadow... j'en oublie mais la liste est longue sans parler des compile du genre Hotel Costes par Stéphane Pompougnac... Je ne sais pas pourquoi je n'en écoute quasiment plus aujourd'hui...

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    1. Toujours aussi bon Minotaur Shock d'ailleurs ! On peut pas en dire autant de Shadow malheureusement...

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  7. J'aime bienet ne connaissais pas du tout. merci pour la découverte.

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  8. Le monde tout court est bourré d'injustices et je ferais bien le 9ème ami de Beajn sur FB mais je n'ai pas de FB.
    Par contre je n'arriverai pas à écouter bien longtemps sa musique, ça m'ennuie un peu de te le dire vu ton enthousiasme ...

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  9. C'est le genre de musique pour laquelle je comprends qu'on puisse être ennuyé/trouver ça plat. Je ne m'en formalise absolument pas. Mais je suis persuadé que ça pourra en toucher quelques uns, malgré tout. Si ça ne touche ne serait-ce qu'une personne, j'en serai ravi !

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  10. Là j'avoue que je fais partie des réfractaires. En toute bonne mauvaise foi parce que je n'en suis qu'au premier titre.
    Je n'avais pas interprété le thème comme toi mais oui, tout ce bleu, cette absence de mots, je ne me vois pas dire que c'est hors-sujet.

    PS : je déteste le Grand Bleu

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  11. Ça me semble chouette ce disque. Moi aussi, l'instrumentale pour peindre et le silence, de plus en plus. Dis-moi, je viens de voir le .CA... tu es dans quel coin?

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    1. Où l'as-tu vu ce .CA ? Parce que je ne suis pas canadien du tout =) J'habite en Bretagne =)

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    2. Ton adresse bloguer est .CA... donc j'ai pensé que... :)

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    3. Je ne savais même pas que j'avais une adresse Blogger =) Tu l'as vue où, juste par curiosité ? J'imagine que tu es canadienne du coup !

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    4. http://last-stop-this-blog.blogspot.ca/

      Québécoise. Canadienne, c'est pour les anglophone ça. :) Appartenir au Canada anglais, je ne m'y retrouve vraiment pas. Nous sommes les irréductibles gaulois de l'Amérique.

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    5. Ah, ici, j'ai bien http://last-stop-this-blog.blogspot.fr, sans doute pour ça que je ne comprenais pas ton message =)
      Oui, québecoise, pardon. Oui, vous nous surclassez, par ici on est les irréductibles gaulois de la France, vous vous l'êtes à l'échelle de l'Amérique, bravo =)

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    6. Aucune offense. Ton affirmation est juste. Mes branleux de compatriotes ne semblent pas vouloir d'un pays donc selon la loi, je suis canadienne mais pas dans mon coeur et je ne le serai jamais. La Bretagne, c'est un lieu que j'aimerais voir avant de décoller d'ici. C'est beau chez vous. Désolée pour le .CA, je pensais que j'avais un compatriote de musique.

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    7. Yep, c'est très joli la Bretagne (enfin, comme partout, faut cibler les coins). Oh, tu dois bien en avoir quelques uns des compatriotes de musiques, c'est pas la première fois que je tombe sur des québecois(es).

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