jeudi 9 janvier 2014

Emika - Emika (2011)

C'est en écoutant le nouvel album d'Emika, intitulé DVA que j'ai été pris d'une envie irrésistible de commenter son précédent opus. C'est à la fois bon et mauvais signe, c'est-à-dire que cette nouvelle galette est aussi décevante que la dernière n'était alléchante.

Mais j'oublie la plus élémentaire des politesses : les présentations. Emika, aka Ema Jolly, est une anglaise d'origine tchèque. A peine diplômée en technologie musicale à Bath, elle se cherche un stage et, comme elle a visiblement du talent, elle le trouve à Londres au sein du label Ninja Tune.

A Londres, elle est bien placée pour assister à l'émergence du courant dubstep mais, las de la Perfide Albion, elle décide, en 2006, de s'envoler pour Berlin. Et d'y poser ses bagages durablement puisqu'elle y vit toujours. C'est à Berlin qu'elle commence à traficoter des sons sur son Mac, influencée par le courant dubstep, mais également par une électro ambitieuse et le trip-hop.




Son premier album sort en 2011 sur Ninja Tune - évidemment - et reçoit un écho assez élémentaire comparé à d'autres sorties pourtant plus poussives signées par le label. Qu'importe (enfin non, parce que c'est peut-être cette avidité de reconnaissance qui a poussé l'artiste à changer son fusil d'épaule sur son opus suivant, donc ça importe quand même), sur ce premier album éponyme, les fusions de downtempo/downstep/trip hop/électro ambitieuse soulignées par une voix envoûtante alternant entre la limite avec le spoken word et de (rares) envolées vocales, n'est pas sans rappeler, dans la démarche artistique, le Post de Björk (si ce n'est que, pour l'Islandaise, il ne s'agissait pas du premier album).

A la fois froid, mécanique, hypnotique, déconstruit et pertinent, Emika aura de quoi, c'est certain, réjouir les fans de sonorités électroniques glaciales et ambitieuses.

Écouter sur Deezer.

7 commentaires:

  1. Yep yep, chef-d'oeuvre. Elle a passé pas mal de temps à Bristol aussi, et ça s'entend avec quelques prods quasi dignes de Massive Attack sur ce disque. Et bien d'accord sur son nouveau aussi malheureusement, hormis le sublime Dem Worlds.

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    1. Oui, le côté bristolien s'entend bien aussi. Elle a d'ailleurs dit qu'elle avait quitté Bristol parce qu'il n'y avait rien à y faire et qu'elle y déprimait. Soit en gros, tout ce que les artistes originaires de la ville en disent. Et pourtant, il y a peu de villes qui ont une telle identité sonore et un tel réservoir d'artistes si influents et passionnants.

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    2. D'où peut-être le talent de ces artistes...! ;)

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  2. Je ne connaissais pas, merci pour la découverte.

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  3. Je l'ai écouté il y a un moment sans en garder un souvenir impérissable...du coup je vais retenter!!!

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    1. Ca m'étonne pas que tu connaisses déjà. J'espère que la deuxième écoute sera plus fructueuse que la première.

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