mercredi 8 janvier 2014

Douze Hommes En Colère (1957)

Il sera rare, sur ce blog, que je parle d'autre chose que de musique. Je ne suis pas particulièrement cinéphile, mais je tenais à parler du film Douze Hommes En Colère, que j'ai eu l'occasion de voir récemment.

Alors déjà, les films en noir et blanc, c'est souvent très peu pour moi. Mais bon, j'aime les huis clos, et, de fait, avant même de regarder le film, cela permettait d'équilibrer la balance.

Réalisé par Sidney Lumet en 1957, sans dévoiler toute l'histoire (c'est aussi pour ça que j'aime moins parler d'un film que d'un disque, on ne peut pas tout dire), Douze Hommes En Colère commence avec la fin du procès d'un jeune métisse âgé de 18 ans accusé d'avoir tué son père. Tout semble concorder, il y a même deux témoins, l'un ayant vu la scène, l'autre ayant entendu le fils dire à son père qu'il allait le tuer. Sans compter que l'arme du crime (un couteau) était un exemplaire unique.

La salle se vide et les douze jurés regagnent une salle dans laquelle ils vont devoir trancher. Ce jeune est-il coupable ? Sa culpabilité engendrant la peine de mort, la décision est en permanence liée à cette perspective. Il faut que les douze hommes sortent de la salle avec une décision unanime (ce sur quoi Sidney Lumet semble appuyer, comme un éloge de ce paramètre du système judiciaire Américain).

Alors qu'il semble évident que les jurés vont considérer le jeune comme coupable (encore une fois, tout concorde), l'un d'entre eux, Davies, joué par Henry Fonda, estime avoir des doutes sur ladite culpabilité. Alors qu'une bonne partie des jurés, étouffés par la chaleur qui règne dans une salle où le ventilateur est en panne, souhaitait régler cela rapidement, il va bien falloir échanger.

Ce n'est pas tant une critique de la peine de mort (je ne suis même pas sûr que ce soit le cas) que les aspects psychologiques et sociologiques qui m'intéressent dans ce film. L'influence que le groupe peut avoir sur une personne (j'aime beaucoup les expériences de Solomon Asch sur le conformisme à ce propos) et les mécanismes qu'il met en place pour essayer de convaincre sont très justes et passionnants...

3 commentaires:

  1. Je l'ai vu aussi récemment et il est vrai que c'était intéressant de voir les différentes influences en jeu...

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  2. Super suspense psychologique et sacrée galerie d'acteurs ce film (un faible pour Jack Klugman qu'on a souvent vu ensuite dans la série Twilight Zone).

    La première fois que je l'ai vu je pensais tellement fortement à un twist final dévoilant une raison derrière les agissements d'Henry Fonda (je reste volontairement flou pour ne rien dévoiler) que j'aime toujours imaginer cette idée...

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    1. Je pensais aussi à une fin de ce type, dévoilant une stratégie de la part de Fonda. Et je crois que c'est aussi bien tel quel, finalement.

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