"Sur les cendres", le titre de ce bilan, est autant un clin-d’œil à la compilation Clouds/Clashes/Ashes dévoilée il y a déjà quatre ans sur IndieRockMag (en attendant la prochaine en hommage à Twin Peaks), qu’un élément transcrivant le regard que je porte sur une année où l’humeur n’a franchement pas été à la grosse rigolade. Concernant le ’cocorico’ présent dans le titre, il est autant dû au fait que l’hexagone n’a pas été épargné par cette morosité ambiante que par la présence en masse - une fois n’est pas coutume - d’artistes français dans ces différents tops. Pour l’occasion, concerts, EPs, LPs et peut-être même chansons se verront classés par tranches de onze éléments à chaque fois. Pourquoi onze ? Tout simplement car c’est ce total qui me permettait de rassembler, dans chaque catégorie, les disques ou prestations qui faisaient réellement partie du haut du panier.
Top Concerts
11. Rone, Festival Art Rock, 14 Mai 2016.
Rone était en concert un petit peu partout cette année, et même si les cris et gesticulades d’un public adolescent en furie eurent vite fait d’atténuer l’immersion dans les nappes proposées par l’artiste, ce concert confirme le regain d’intérêt qu’il convient d’attribuer à l’auteur de l’indépassable Spanish Breakfast.
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Rone était en concert un petit peu partout cette année, et même si les cris et gesticulades d’un public adolescent en furie eurent vite fait d’atténuer l’immersion dans les nappes proposées par l’artiste, ce concert confirme le regain d’intérêt qu’il convient d’attribuer à l’auteur de l’indépassable Spanish Breakfast.
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10. Camp Claude, L’Ubu, 16 Novembre 2016.
Diane Sagnier était clairement l’attraction principale de ce concert pour la quasi-totalité de l’assemblée mais, s’il faut bien reconnaître que la chanteuse a rapidement ensorcelé le public, je ne boudais pour ma part pas mon plaisir de voir sur scène Mau, moitié du mythique duo Earthling, pour une prestation d’ensemble de qualité, alternant les titres plus mélancoliques aux hymnes urbains entraînants, à l’image de ce Swimming Lessons, l’un des rares où l’on retrouve avec plaisir le phrasé de Maik (ex-Mau).
Diane Sagnier était clairement l’attraction principale de ce concert pour la quasi-totalité de l’assemblée mais, s’il faut bien reconnaître que la chanteuse a rapidement ensorcelé le public, je ne boudais pour ma part pas mon plaisir de voir sur scène Mau, moitié du mythique duo Earthling, pour une prestation d’ensemble de qualité, alternant les titres plus mélancoliques aux hymnes urbains entraînants, à l’image de ce Swimming Lessons, l’un des rares où l’on retrouve avec plaisir le phrasé de Maik (ex-Mau).
9. Pavane, L’Antipode, 9 Décembre 2016.
En résidence à l’Antipode, Pavane a proposé, devant une vingtaine de personnes, un set minimaliste et aérien qui laisse augurer de bien belles choses pour un éventuel LP.
En résidence à l’Antipode, Pavane a proposé, devant une vingtaine de personnes, un set minimaliste et aérien qui laisse augurer de bien belles choses pour un éventuel LP.
8. Romain Humeau, L’Ubu, 4 Novembre 2016.
Auteur d’un Mousquetaire #1 très réussi, le chanteur d’Eiffel a proposé un set rythmé et sans temps mort, malgré les erreurs d’un batteur pas tout à fait au point qui justifiera la reprise de trois morceaux dont l’entame fut ratée. Pas suffisant pour altérer le plaisir de cette prestation aboutie, bien au contraire, puisque Romain Humeau jouera de ces errements (liés au fait qu’il s’agissait de l’une des premières dates de la tournée) pour communiquer avec le public.
Auteur d’un Mousquetaire #1 très réussi, le chanteur d’Eiffel a proposé un set rythmé et sans temps mort, malgré les erreurs d’un batteur pas tout à fait au point qui justifiera la reprise de trois morceaux dont l’entame fut ratée. Pas suffisant pour altérer le plaisir de cette prestation aboutie, bien au contraire, puisque Romain Humeau jouera de ces errements (liés au fait qu’il s’agissait de l’une des premières dates de la tournée) pour communiquer avec le public.
7. Fragments, L’Antipode, 4 Février 2016.
Là aussi en résidence à L’Antipode, les Fragments - qui comptaient alors toujours l’excellent Sylvain Texier aka The Last Morning Soundtrack dans leurs rangs - ont proposé un set de près d’une heure cotonneux et éthéré en cours d’après-midi. Un moment rare.
Là aussi en résidence à L’Antipode, les Fragments - qui comptaient alors toujours l’excellent Sylvain Texier aka The Last Morning Soundtrack dans leurs rangs - ont proposé un set de près d’une heure cotonneux et éthéré en cours d’après-midi. Un moment rare.
6. Beirut, Festival Beauregard, 9 Juillet 2016.
Ce n’était pas forcément la prestation de Beirut que j’attendais avec le plus d’impatience lors de ce festival. J’avais pourtant réellement apprécié le No, No, No sorti en 2015, tout comme les deux premiers disques du groupe - ne reste donc finalement que The Rip Tide qui me laisse tiède - mais Zach Condon et ses compères ont donné un véritable récital, mêlant quelques vieilleries et bon nombre de titres issus de leur dernier enregistrement dans une veine aérée et folklorique. Peu de groupes auraient pu parvenir à s’exprimer aussi bien dans les conditions proposées ici (un festival, en fin d’après-midi).
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5. Shoefiti, Penny Lane, 2 Décembre 2016.
Coincés au bout d’un bar dans le cadre des Bars en Trans’, les musiciens de Shoefiti ont proposé une performance extrêmement convaincante - voire euphorisante - d’un rock à la fois bruitiste et mélodique. Avec un nouveau batteur derrière les fûts, les Français ont joué l’essentiel de l’excellent Coriolis dont on attend plus que jamais le successeur.
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Ce n’était pas forcément la prestation de Beirut que j’attendais avec le plus d’impatience lors de ce festival. J’avais pourtant réellement apprécié le No, No, No sorti en 2015, tout comme les deux premiers disques du groupe - ne reste donc finalement que The Rip Tide qui me laisse tiède - mais Zach Condon et ses compères ont donné un véritable récital, mêlant quelques vieilleries et bon nombre de titres issus de leur dernier enregistrement dans une veine aérée et folklorique. Peu de groupes auraient pu parvenir à s’exprimer aussi bien dans les conditions proposées ici (un festival, en fin d’après-midi).
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5. Shoefiti, Penny Lane, 2 Décembre 2016.
Coincés au bout d’un bar dans le cadre des Bars en Trans’, les musiciens de Shoefiti ont proposé une performance extrêmement convaincante - voire euphorisante - d’un rock à la fois bruitiste et mélodique. Avec un nouveau batteur derrière les fûts, les Français ont joué l’essentiel de l’excellent Coriolis dont on attend plus que jamais le successeur.
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4. Beck, Festival Beauregard, 7 Juillet 2016.
Voir Beck en live fait forcément partie des choses à faire au cours d’une vie. C’est désormais chose faite. Il s’en est néanmoins fallu de peu, la faute à quelques bouchons et à l’horaire avancé de la prestation de l’artiste. Le fait qu’il ne fasse pas encore nuit réduira peut-être le plaisir, mais c’est surtout l’absence de titre issu de Sea Change qui me décevra quelque peu. Rien à redire en revanche sur la prestation de l’artiste, loin de s’économiser, et qui proposera quelques uns de ses hymnes intemporels qu’il est toujours agréable d’entendre, de Loser à Que Onda Guero en passant par E-Pro, Guero étant l’album le plus représenté, ou les nouveautés telle que Dream, à paraître sur le prochain opus de Beck dont la sortie, prévue en septembre 2016, a été repoussée à 2017.
Voir Beck en live fait forcément partie des choses à faire au cours d’une vie. C’est désormais chose faite. Il s’en est néanmoins fallu de peu, la faute à quelques bouchons et à l’horaire avancé de la prestation de l’artiste. Le fait qu’il ne fasse pas encore nuit réduira peut-être le plaisir, mais c’est surtout l’absence de titre issu de Sea Change qui me décevra quelque peu. Rien à redire en revanche sur la prestation de l’artiste, loin de s’économiser, et qui proposera quelques uns de ses hymnes intemporels qu’il est toujours agréable d’entendre, de Loser à Que Onda Guero en passant par E-Pro, Guero étant l’album le plus représenté, ou les nouveautés telle que Dream, à paraître sur le prochain opus de Beck dont la sortie, prévue en septembre 2016, a été repoussée à 2017.
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3. Tindersticks + Thomas Belhom, Festival Mythos, 18 Avril 2016.
Belle affiche à Mythos puisque, en plus des Tindersticks jouait Thomas Belhom ce même soir en première partie au sein du chapiteau. Dans une configuration où le public est assis, l’auteur du très bon Maritima s’amuse avec ses séquenceurs pour proposer des pistes à la fois expérimentales et complexes, éloignées de ses travaux sur disque, mais néanmoins envoûtantes. Rejouant la quasi-intégralité du récent The Waiting Room, la bande menée par Stuart A. Staples, que je voyais pour la troisième fois, a proposé un set parfait dans un versant plutôt apaisé et contemplatif mais pas moins hypnotique et émouvant, notamment à l’occasion d’un Hey Lucinda sur lequel la voix de la regrettée Lhasa emporte la mise.
3. Tindersticks + Thomas Belhom, Festival Mythos, 18 Avril 2016.
Belle affiche à Mythos puisque, en plus des Tindersticks jouait Thomas Belhom ce même soir en première partie au sein du chapiteau. Dans une configuration où le public est assis, l’auteur du très bon Maritima s’amuse avec ses séquenceurs pour proposer des pistes à la fois expérimentales et complexes, éloignées de ses travaux sur disque, mais néanmoins envoûtantes. Rejouant la quasi-intégralité du récent The Waiting Room, la bande menée par Stuart A. Staples, que je voyais pour la troisième fois, a proposé un set parfait dans un versant plutôt apaisé et contemplatif mais pas moins hypnotique et émouvant, notamment à l’occasion d’un Hey Lucinda sur lequel la voix de la regrettée Lhasa emporte la mise.
2. PJ Harvey, Festival Beauregard, 9 Juillet 2016.
Hypnotique, la prestation de PJ Harvey l’était également. Arrivée en fanfare (forcément...) avec une dizaine de musiciens parmi lesquels John Parish, la Britannique ne communique qu’assez peu avec le public, du moins verbalement, mais c’est parce qu’il n’y a de toute façon rien de plus à dire. Ecouter ces compositions principalement issues du récent The Hope Six Demolition Project est une expérience qui se suffit à elle-même et ce, bien que ce disque n’atteigne pas les cimes d’un Let England Shake. Qu’importe, les vents présents sur scène et la voix de PJ donnent une autre dimension à ces titres. Un album live pourrait être une bonne idée pour le mesurer de manière efficace puisque même les ’vieilleries’ - qui n’ont pas vieilli pour un sou - telle que To Bring You My Love se voient réinterprétées de manière envoûtante.
Hypnotique, la prestation de PJ Harvey l’était également. Arrivée en fanfare (forcément...) avec une dizaine de musiciens parmi lesquels John Parish, la Britannique ne communique qu’assez peu avec le public, du moins verbalement, mais c’est parce qu’il n’y a de toute façon rien de plus à dire. Ecouter ces compositions principalement issues du récent The Hope Six Demolition Project est une expérience qui se suffit à elle-même et ce, bien que ce disque n’atteigne pas les cimes d’un Let England Shake. Qu’importe, les vents présents sur scène et la voix de PJ donnent une autre dimension à ces titres. Un album live pourrait être une bonne idée pour le mesurer de manière efficace puisque même les ’vieilleries’ - qui n’ont pas vieilli pour un sou - telle que To Bring You My Love se voient réinterprétées de manière envoûtante.
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1. Car Seat Headrest, L’Antipode, 25 Février 2016.
Cette soirée organisée dans le cadre de La Route du Rock Hiver a commencé de formidable manière avec Car Seat Headrest. Will Toledo n’en impose pas beaucoup comme ça, avec ce look de loser à lunettes comme les universités américaines en comptent tellement. Mais à l’instar d’un E, l’artiste se joue de cette image pour se métamorphoser dès lors qu’il a une guitare et un micro à portée de main. Le pouvoir d’attraction de l’Américain est évident, et son sens mélodique est probablement le plus prometteur depuis rien de moins qu’Elliott Smith. Un set formidable, un moment de grâce... que Kevin Morby détruira par la suite avec une prestation soporifique. Seul avec sa guitare, l’artiste ne parvient jamais à créer une atmosphère contenante. Et pourtant, son récent Singing Saw contient de vraies perles.
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1. Car Seat Headrest, L’Antipode, 25 Février 2016.
Cette soirée organisée dans le cadre de La Route du Rock Hiver a commencé de formidable manière avec Car Seat Headrest. Will Toledo n’en impose pas beaucoup comme ça, avec ce look de loser à lunettes comme les universités américaines en comptent tellement. Mais à l’instar d’un E, l’artiste se joue de cette image pour se métamorphoser dès lors qu’il a une guitare et un micro à portée de main. Le pouvoir d’attraction de l’Américain est évident, et son sens mélodique est probablement le plus prometteur depuis rien de moins qu’Elliott Smith. Un set formidable, un moment de grâce... que Kevin Morby détruira par la suite avec une prestation soporifique. Seul avec sa guitare, l’artiste ne parvient jamais à créer une atmosphère contenante. Et pourtant, son récent Singing Saw contient de vraies perles.
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