Pourtant, la première écoute avait révélé le sentiment d'une relative déception, un peu du genre "hum, c'est bon, évidemment, mais ça tourne en rond, non ?".
Non. J'avais adoré Minuit Dans Tes Bras, mais ce disque-là propose quelque chose de différent. Il est plus enragé, là où le précédent se voulait (légèrement) plus nostalgique.
L'ex-Diabologum a, de plus, changé de batteur, et déroule ici les singles en puissance avec, comme point d'orgue, l'évident La Classe Ouvrière S'Est Enfuie.
Au-delà des paroles, toujours aussi caractéristiques et empreintes d'un regard plein de désaveu sur la course effrénée de nos sociétés actuelles vers une compétitivité de tous les instants, et ce aux dépens de tout humanisme, c'est bien la musique qui emporte la mise ici.
Extrêmement concis, s'appuyant sur deux lignes - de guitare et de batterie - simples mais redoutables, le morceau emporte la mise dès ses premières mesures pour ne jamais relâcher la tension.
Un titre qui s'impose d'emblée parmi les évidences : il est de ceux qui ont à la fois l'ambition et l'accessibilité pour s'imposer dans notre tête toute la journée, et nous accompagner pour quelques temps, devenant même probablement de ces compagnons de vie qui nous reviennent ici et là sans que l'on ne sache trop pourquoi, mais nous procurent chaque fois un réel plaisir.
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