J'avoue ne pas comprendre. Pourtant, si j'adore la bande de Nottingham, je ne suis pas non plus un fan aveugle. S'ils venaient à pondre un disque que je trouve mauvais, à coup sûr, je me forcerai à le réécouter pour tenter d'en percer le mystère, mais je n'en suis pas au stade - comme ce pourrait être le cas avec d'autres formations figurant tout en haut de mon panthéon personnel - de me forcer à aimer un album des Tindersticks par principe.
Ca tombe bien, avec The Waiting Room, je n'en ai pas eu besoin. Dès la première écoute, j'ai su que ce serait pour moi. J'entends déjà le lecteur se murmurer à lui-même : "ah, c'est donc ça, ce disque est trop simple, trop accessible".
Que nenni. L'air de rien, les Tindersticks y prennent des risques. C'est la première fois que la voix de Stuart est absente sur un si grand nombre de titres (trois), mais pour autant, elle semble n'avoir jamais été aussi importante, résultante probable du caractère dépouillé de l'opus.
De plus, la répétition des écoutes m'a permis de m'approprier ce disque, d'en explorer avec davantage de soin les détails, d'en isoler certains titres (sans trop y parvenir, tant la trame narrative s'impose d'elle-même), d'en comprendre le fil... A ce petit jeu, j'ai failli retenir We Are Dreamers!, formidable duo avec Jehnny Beth des Savages (dont le dernier album est très bon), mais c'est finalement Were We Once Lovers ? qui, je crois, a ma préférence sur ce disque.
Finalement assez classique dans sa construction pour un titre des Tindersticks, je le trouve néanmoins doté d'une forme de grâce, la voix de Stuart A. Staples, d'abord susurrée, étant sur le fil et l'évolution du titre avec l'apparition des cordes et des tourments vocaux (à partir de 2'15) est tout simplement délectable.
Je suis également surpris de l'accueil mitigé que reçois ce disque car je le trouve très réussi. Mélodies, arrangements, orchestrations, ambiances, tout est raffiné, très recherché et élégant. Quand à la voix de Stuart, elle est toujours aussi émouvante. Même susurrée, elle m'emporte.
RépondreSupprimerEt quelle audace d'avoir demandé à des cinéastes d'illustrer visuellement chaque chanson et réunir le tout dans un film collectif.
Y'a pas à dire, ils sont toujours au top, les Tindersticks.....et pourtant, je ne suis pas, moi non plus, un "fan aveugle" portant aux nues la moindre de leurs créations !! Mais force est de reconnaître la somptueuse beauté de "The waiting room".
A +
Je m'attendais à être déçu par cet enième disque mais au contraire je l'ai trouvé très surprenant et pas si facile que tu le dis et l’accueil mitigé ne m'étonne pas trop. Cependant, je ne sais pas encore quelle place il aura dans mes playlists.
RépondreSupprimerTindersticks, j'aime bien mais pas autant que toi. Un bon best-of de leurs débuts me suffit, et encore j'y reviens pas ultra souvent. Et c'est surtout la voix qui me gêne. Et là effectivement, encore plus ici qu'ailleurs, elle m'agace vraiment beaucoup... J'aime vraiment pas sa façon de sonner "soul", ça ne passe pas le tympan... Les goûts et les couleurs !
RépondreSupprimerSinon, les morceaux sont souvent beaux, mais le côté plat et austère, combiné à la voix, tout ça fait que je n'accroche pas mais vraiment pas du tout même si j'ai essayé très fort. J'aurais bien aimé l'aimer mais non, tant pis j'ai mon compte de bons disques pour le moment, on ne peut pas tout aimer.
Ah et le Savages, j'avais adoré le single, et j'ai été déçu par l'album aussi.
SupprimerLe Wild Nothing est pas mal du tout par contre ;)
Tout l'inverse, j'ai trouvé le Wild Nothing d'un chiant... Alors que j'avais bien aimé le précédent.
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