On pourra reprocher sa longueur (77 minutes) à ce disque. Il aurait à mon sens gagné à être amputé d'au moins une quinzaine de minutes, principalement en milieu de disque où je perçois une certaine redondance dans les compositions.
Néanmoins, pour un album des 10's lorgnant sur cet univers dream-pop/shoegaze, c'est de sacrée bonne tenue, diversifié et donc très rarement ennuyeux.
Les Américains sont malins : ils ont placé en tête de leur disque son meilleur extrait, intitulé Into The Black. Assez épuré sur sa première partie (un riff répété, quelques accords de piano et une voix à nu), il faut attendre deux minutes pour qu'une très discrète rythmique n'apparaisse et que des nappes éthérées elles aussi en arrière-plan ne s'invitent.
De manière assez curieuse, sans renouveler ces différentes couches sonores, ça marche ainsi pendant plus de cinq minutes, sans lasser.
Un titre qui aurait été assez improbable aux débuts de ce groupe fondé en 2001 lorsqu'il revendiquait une esthétique lo-fi/punk. En somme, à l'instar des Notwist ou de Mercury Rev, Chromatics a su adoucir son propos (comme chez Mercury Rev, du fait de nombreux changements dans le line-up, notamment au niveau du chant) pour se bonifier.
Excellent disque que j'avais placé dans mon top LP 2012 !!
RépondreSupprimerUne Dream-Synth-Ambient pop en mode éthérée et électronic. Et cette voix, notamment sur le titre de Neil Young, quelle classe. La meilleure reprise de "Hey Hey, My My (Into the black)", et haut la main, hissée en modèle du genre !! Un disque à la musique envoûtante, ensorcelante et énigmatique !!! Juste un petit bémol, comme toi, la longueur excessive....mais c'est tellement bon que la chose est pardonné.
Moi aussi, je redécouvre souvent des disques via les critiques lues ça et là sur les blogs amis. Et parfois, j'en écris un papier.
A +
C'est un peu grâce à Chris et toi que j'ai enfin plongé dans ce petit bijou. Trop long? J'ai pensé partagé votre avis et puis lors du tryptique "Broken Mirrors" "Candy" "The Eleventh Hour", j'ai eu la sensation de passer ensuite à un autre album, ou du moins à un autre cycle. Comme pour un double LP.
RépondreSupprimerLa reprise est belle. Je me demandais si c'était malin de la placer en premiere? Oui en terme d'accroche mais non car la tendance à y revenir sans approfondir le reste est un risque.
Bon, ce fut un chouette moment d'écoute.
Bien vu la note sur Mercury Rev et son "Deserter Song" même si la suite est de moins en moins sympa en terme de (r)évolution.
J'ai aussi eu en quelque sorte le sentiment de basculer vers un second disque à un moment donné. Ce qui est assez salvateur avec un objet de cette durée.
SupprimerPour Mercury Rev, je reste un fan absolu de All Is Dream, que j'aime davantage encore que le Deserter's Song (que j'adore, évidemment).
Pour "All.." pas autant que toi, mais "The Secret Migration" n'a pas réussi à me captiver. L'usure? Un côté prog que je n'ai pas capté?
SupprimerLa même année, le groupe a sorti "Running From The Sun", une "mixtape" de 8 titres (versions inédites ou nouveaux morceaux) enregistré sur une seule piste de 34 minutes. Johnny Jewel a dit à son propos que : "...la combinaison d'une bouteille de vin et d'un road trip enneigé convient parfaitement à l'écoute de cette exclusivité mixée une nuit d'insomnie....".
RépondreSupprimerUn complément idéal.
A +
Dis comme ça, ça intrigue. J'essaierai ça, si je le trouve, à l'occasion.
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