samedi 13 avril 2019

The Prodigy - Omen (2009)

J'ai déjà consacré deux articles à Talk Talk suite au décès de Mark Hollis et, avant que Scott Walker ne passe également l'arme à gauche, je m'étais promis de ne pas passer sous silence la disparition (vraisemblablement le suicide) de Keith Flint.

Certains souhaiteront s'emparer du débat concernant l'identité de la tête pensante de Prodigy, tranchant en faveur de Keith Flint ou de Liam Howlett. Ce débat ne m'intéresse pas. Les deux artistes étaient tout simplement complémentaires et crevaient tous les deux l'écran, que ce soit pour la voix et le style du premier convoquant les tréfonds de la psychose ou pour les fulgurances électroniques du second. 

Certains reprochent à Keith Flint de n'avoir été qu'un artifice accélérant la renommée de The Prodigy grâce à son improbable look et ses provocations. Je préfère lui reconnaître une authenticité rare. Mais trêve de louanges. Ne versons pas dans l'adulation post-mortem, concept que j'abhorre. Keith Flint était un personnage complexe, et à l'image des doigts d'honneur qu'il présente à l'entame du clip d'Omen, chant du cygne du groupe sur lequel je vais revenir, ses provocations n'étaient pas toujours utiles et pouvaient relever de la posture. Ou pas. Il y avait une rage chez cette homme que son chant traduisait. 

Et là où certains se rappelleront de Charlie, Voodoo People, Breathe, Smack My Bitch Up, comme des titres incontournables de l'histoire du projet - ce que je ne contesterai pas, avec une préférence pour les deux derniers, The Fat of The Land étant mon disque préféré du combo - c'est sur Omen que j'ai choisi de m'arrêter. 

En effet, alors que The Prodigy semble chercher son second souffle après un Always Outnumbered, Never Outgunned bien décevant, les Britanniques reviennent en 2009, douze ans après leur dernières réussite - The Fat of The Land donc - alors que plus personne ne croyait en eux... Et Invaders Must Die sera une réussite totale, sans doute le second disque du groupe qui m'est le plus cher, avec notamment cet incroyable Omen empli de toute la rage de Keith Flint et du génie de Liam Howlett, capable de faire de quelques notes de xylophone la trame d'un titre hargneux...



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