samedi 26 janvier 2019

Thom Yorke - Suspirium (2018)

Suspirium était étrangement absent de mon bilan 2018. A vrai dire, je n'ai écouté qu'une seule fois la bande originale réalisée par le leader de Radiohead pour le remake du film Suspiria. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Sans doute en raison d'un manque d'attrait pour l'exercice de la bande originale tant il est évident que Thom Yorke me fascine toujours autant - A Moon-Shaped Pool était de loin mon album de l'année 2016 - et que ce Suspiria comporte de grands moments.

Grands moments parmi lesquels figure tout particulièrement Suspirium, ode défendue au piano par le musicien d'Oxford et qui sert d'écrin à sa voix harcelée par ses propres démons, laissant l'auditeur témoin de cette dérive interne.

Alors, y a-t-il quelque chose de l'ordre du voyeurisme dans l'affection que l'on porte aux compositions de Thom Yorke ? Peut-être, mais je préfère y voir la nécessité de se rassurer en confrontant sa propre (dé)raison à celle du génie britannique.

Début décembre 2018, Thom Yorke s'était passé aux Electric Lady Studios de New York pour l’émission de Jason Bentley Morning Becomes Eclectic, diffusée sur la radio KCRW. Il y avait alors joué quatre morceaux dont trois issus de cette bande originale (l'envoûtant Open Again à la guitare, le mélancolique Unmade au piano et évidemment Suspirium), le dernier étant une reprise de Bloom, extrait de The King of Limbs, avant-dernier disque de Radiohead.

Etant d'humeur généreuse, c'est la totalité de la playlist que je relaie, avec une préférence évidente pour les tourments classieux du piano-voix de Suspirium. Et dire que certains s'agacent de ce qu'ils qualifient comme des plaintes récurrentes dans le chant de Thom Yorke... Que l'on ne s'y méprenne pas, si le Britannique a pris un sacré coup de vieux, ce n'est clairement pas le cas de ses compositions...


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