samedi 24 novembre 2018

B.E.D. - White Coats (2018)

B.E.D. - pour Baxter, Etienne et Delilah - est le dernier projet de Baxter Dury et Etienne De Crecy, acoquinés avec la relativement anonyme Delilah Holliday.

Sur ce premier album homonyme qui file à la vitesse de l'éclair (les morceaux dépassent rarement - ou à peine - les deux minutes. White Coats est, de l'avis d'Etienne De Crecy, l'un des pionniers de la french touch, son titre préféré de l'album (je préfère Tais-Toi sur lequel Baxter s'amuse avec les seuls mots de français qu'il dit maîtriser... mais connaissant le bougre, nous avons le devoir de ne pas le croire).

Clairement, nous sommes en terrain connu avec un Baxter Dury bien calé dans les roues d’un Etienne De Crecy chargé d'assurer la rythmique, tandis que Delilah Holliday le relaie lorsque son éternelle nonchalance l’incite à se ravitailler.

 C’est que le fils de Ian Dury connaît la combine. Pour déjouer la lassitude que pourrait ressentir le spectateur, il a besoin de ne pas donner incessamment de la voix. Celle d’une femme comme contrepoint de ses cordes vocales est alors nécessaire. Il l’expliquait déjà lorsqu’il courait pour son équipe précédente - la sienne - que ce soit en 2014 (It’s A Pleasure) ou l’an dernier (Prince of Tears).
Mais pour revenir à ce White Coats, s'il est certes - à l'image de l'album - récréatif, il n'en reste pas moins que son évolution plus électronique pourrait presque rappeler les norvégiens de Röyksopp (d'à partir de Junior) dans sa dernière ligne droite. De là à penser que ces "white coats" évoquent les manteaux neigeux scandinaves ? Et bien non, il s'agit simplement des infirmières. Il ne faut jamais aller chercher aussi loin avec un Baxter Dury qui ne perd jamais le Nord...

3 commentaires:

  1. Très sympa ce petit side project, rafraichissant et de qualité ! J'avais beaucoup aimé Prince Of Tears, on l'avait vu en concert juste après avec Étienne c'était top. Je trouve qu'il sait malgré son style bien à lui admirablement se renouveller, depuis les influences velvet de "Francesca's Party" jusqu'à Gainsbourg en passant par le minimalisme des Sleaford Mods plus recemment (il m'a aidé à piger leur musique d'ailleurs). Donc je suis en tous points d'accord avec ton article !

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    1. Ca m'étonne pas que tu sois sensible au délire de Baxter ! Ravi de voir que t'as accroché aux Sleaford =)

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    2. Je comprends vite si on m'explique longtemps ;p
      Vincent de la musique a Papa, Baxter et toi avez dû vous y mettre a 3 quand même ;)

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