Plus sombre que le regretté auteur de Fantaisie Militaire, Sylvain Fesson lui adresse néanmoins des clins d’œil réguliers, et sur ce AMY (II), le "soldat sans joie" qu'il évoque ne peut être l'oeuvre du seul hasard. Le spectre de Bashung hante autant les paroles que l'instrumentation de ce titre tourmenté, poignant et donnant parfois à l'auditeur l'impression d'avoir consommé des acides.
Toujours contondant ("je te préfère morte, Amy Winehouse" clame-t-il pour conclure ce titre), Sylvain Fesson vient de délivrer le clip de ce morceau partagé l'an dernier. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce "poème rock" est parfaitement mis en valeur par des images en noir et blanc jouant avec les nuances de lumière pour illustrer les tourments de l'âme et des relatons humaines d'une manière que Gregg Araki ne renierait probablement pas. Si le shoegaze est habituellement le genre musical idéal pour accompagner ce type d'animations, Sylvain Fesson surpasse les registres, à la manière d'un Michel Cloup.
Petit conseil, AMY (II) peut d'abord s'écouter sans les images pour s'approprier l'univers sonore de l'artiste et en imaginer d'hypothétiques visuels avant de se confronter au clip.
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