Sauf qu'il n'y a pas toujours de place pour la logique dans ces colonnes. Et que, si la Brestoise commence à bénéficier d'une solide réputation, c'est toujours vers son premier album que je reviens le plus facilement. Non pas que le second soit décevant, loin de là, Tiny Feet ayant délibérément choisi d'explorer de nouveaux horizons plus mélodiques dont les arrangements de cordes, souvent assurés par son mari Yann Tiersen, sont imparables.
Mais rien à faire, le trip-hop de Silent a ma préférence, et plus particulièrement ce Memories, dont le clip est aussi épileptique et convulsif que les embardées sonores. Mêlant l'industriel de Nine Inch Nails au trip-hop 2.0 de Portishead (2.0 sous-entendant que c'est plutôt la deuxième période, celle de Third, qui apparaît, soit celle où Geoff Barrow assume son attrait pour le krautrock).
Voix hantée, arrangements synthétiques hallucinatoires, basse ronde, tout est réuni pour convoquer une ambiance à la fois lugubre et addictive. Mais cela ne suffit pas à faire un bon titre. La composition est aussi solide qu'évidente, sans jamais céder à la facilité ou la complaisance. Il est évident qu'il faut apprécier les ambiances caverneuses pour apprécier à sa juste valeur ce Memories plombant mais stimulant. D'ailleurs si les fans des Cure pouvaient passer à autre chose dans les années 2010, ils se tourneraient probablement vers ce genre de disque.
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