jeudi 15 septembre 2016

Car Seat Headrest - The Ballad of Costa Concordia (2016)

Teens of Denial est un très grand disque. Peut-être l’un des tous meilleurs de l’année, comme je le disais déjà au mois de mai sur IRM. Surtout, avec The Ballad of the Costa Concordia, il comporte le meilleur titre de ce cru 2016.


Pourtant, rien n’était joué d’avance. Placé en dixième position (sur douze), ce morceau débute cinquante minutes après le Fill In The Blank introductif. Autant dire que l’on s’en est déjà ramassé plein les dents et qu’il faut tout le talent de Will Toledo - heureusement, il en regorge - pour maintenir la pression sur une telle durée.

L’auditeur est médusé, ne se lasse jamais des contrepieds, et peut donc sereinement appréhender l’écoute de ces cinquante premières minutes. Mais The Ballad of the Costa Concordia est tout sauf un titre concis. Onze minutes et trente secondes, de variation sur - comme nous allons le voir - deux thèmes essentiels. Ca pourrait vite lasser. Ce n’est jamais le cas.

Commençons par présenter ledit titre, de manière somme toute assez scolaire, mais essentielle.

0’00 : Le morceau débute avec une batterie et un chant résigné. Quelques accords de guitare électrique sont inlassablement répétés, essentiellement pour battre la rythmique. L’ambiance s’installe dès les premières mesures mais la tension, sans que les composants ne varient particulièrement, ne cesse de s’accroître.

1’27 : Premier break. Le chant se fait plus mélodique, moins détaché. On est typiquement dans le "vrai-faux refrain 2.0" - y a-t-il un brevet à déposer pour cette appellation qui ne veut strictement rien dire ? - : Will Toledo n’en fait jamais trop, et pourtant quelque chose évolue, son chant devient plus évident. C’est très nuancé mais assez fondamental.

2’04 : Les premiers vents s’invitent, marquant une forme de mélancolie qui nous ramènerait presque sur les rives du Mississippi. L’Américain, comme possédé, ne s’arrête pas de chanter pour autant, avec toujours cette forme de verve très contenue.

2’40 : Voilà ce qui pourrait ressembler davantage à un refrain (underground forcément), le chant est toujours plus mélodique, la batterie plus enlevée et les vents se marient habilement à l’ensemble. Le premier thème est à son zénith.

3’20 : La suite de ce refrain est marquée par un changement de tonalité dans le chant, plus tourmenté, comme si l’auteur se demandait quelle était la pertinence de son propos. Tout cela se termine par une explosion, mais comme Car Seat Headrest aime surprendre, celle-ci intervient en deux temps (4’07 d’abord puis, après un petit break, 4’28).

4’28 : On retrouve une forme plus minimaliste, la batterie est plus discrète, les accords de guitare électrique également. L’évolution se prépare.

4’54 : Après un nouveau break, c’est cette fois le piano qui reprend sur un rythme binaire. Pendant une quinzaine de secondes, l’auteur cesse de chanter, c’est la première fois depuis bien longtemps qu’il est si discret, il reprend de la voix sous un mode plus proche du "parler-chanter". Sans que l’on ne s’en rende compte, la guitare reprend la main-mise, occupant le devant de la scène tandis que le piano ne se place plus qu’en arrière-plan. Des digressions électriques s’invitent ici et là.

6’30 : L’ensemble évolue vers un gloubi-boulga délectable sur lequel tous les instruments soutiennent le monologue de l’auteur qui ne semble plus s’adresser qu’à lui-même. L’impression est assez dérangeante, l’auditeur a l’impression d’être dans une forme de voyeurisme auditif.

7’16 : Un nouveau break très court, qui permet d’évoluer vers une nouvelle trame narrative, le second thème principal. Cette fois, le son est plus clair, et la ligne de guitare est volontiers plus mélodique, proposant une sorte de mélange entre Dinosaur Jr et les Boo Radleys.

8’22 : Sans que l’on ne le sente venir, Car Seat Headrest revient vers son thème initial pendant moins de dix secondes, et alterne les deux thèmes avec une habileté assez incroyable, mêlant certaines de leurs composantes pour, forcément là aussi, finir dans un gloubi-boulga peut-être encore plus jouissif que celui de la moitié du morceau.

9’26 : Si ce titre refuse le carcan "couplet-refrain-pont", cette phase pourrait néanmoins être assimilée à un pont, avec un solo de guitare électrique qui, fort heureusement, ne dure pas trop longtemps, non pas qu’il ne soit pas efficace, mais parce qu’il n’aurait pas correspondu à la nature même du morceau. Les guitares électriques sont rapidement rejointes par les autres instruments pour une dernière cavalcade très ponctuelle.

10’30 : Un tel morceau ne pouvait se terminer de manière abrupte - quoi que, le parti pris aurait pu se défendre - il faut donc une petite mélodie électronique et presque enfantine pour soutenir les dernières paroles du chanteur qui met un terme à cette odyssée fascinante dans une ambiance moins bruyante mais toujours autant sous tension.

La construction et l’évolution de ce morceau sont donc fascinantes. The Ballad of the Costa Concordia exerce un pouvoir d’attraction continu d’une intensité rare, surtout lorsqu’elle se fait avec aussi peu de moyens. Will Toledo est, espérons que non mais comment envisager qu’il puisse encore passer à un pallier supérieur, déjà au sommet de son art et l’authenticité dont il fait preuve a bien peu d’équivalent sur la scène actuelle.

Sous ses airs de geek se cache un regard très fin. Car, au-delà de son évidence musicale, The Ballad of the Costa Concordia parvient à faire le grand écart et c’est en cela qu’il est assurément le titre de l’année 2016. En effet, ce morceau est parfaitement anachronique sur la forme et terriblement d’actualité sur le fond. Expliquons-nous.

En 2016, qui - à part les puristes - écoute encore un disque en entier ? Le morcellement est à son apogée et la majorité des artistes a bien compris qu’il ne servait plus à grand chose de pondre un disque de 70 minutes tous les trois ans. La rentabilité exige d’en produire un de 40 minutes tous les dix huit mois. Surtout, sur ces 40 minutes, un certain nombre d’entre eux se contentera de s’appliquer sur trois ou quatre potentiels "singles", quitte à "meubler" pour le reste. Il ne s’agit pas de mettre tous ses œufs dans le même panier, quitte à se trouver au dépourvu lors du prochain marché... ou de la prochaine négociation.

Ne mettons pas toute la faute sur les artistes. Ceux-ci s’adaptent à leur public, et nous avons évoqué ici le cas de ceux qui ont une démarche relativement intéressée. Mais même les musiciens fondamentalement résolus à produire une œuvre la plus aboutie possible, en dépit de toute considération vénale, sont amenés à réduire la durée de leurs disques. Il s’agit en effet de prendre en compte le fait qu’en 2016, tout va très vite, pour tout le monde, tout est accessible, et l’auditeur aura le choix entre vingt cinq disques. Pour qu’il écoute l’album pensé par l’artiste jusqu’au bout, ce dernier ne peut se laisser aller à de trop longues palabres. Il faut du percutant. Et de la rentabilité.

Car Seat Headrest prend donc le contrepied de cette orientation, puisque Teens of Denial s’étend sur 69 minutes (sans pour autant renouer avec la règle du "1 disque tous les 3 ans" puisqu’il en avait déjà produit un "moins officiel" l’an passé). Bref, le type a de l’inspiration, ce qui n’est pas illogique lorsque l’on est un génie au sommet de son art.

Toujours en termes de longueur, Will Toledo ne s’embête pas en pondant un morceau de plus de dix minutes dans un registre - un rock indé tirant aussi bien vers la lo-fi que la folk - où l’usage amène à plus de concision. Pour autant, sûr de son fait et de sa capacité à maintenir l’auditeur en alerte autour de, nous l’avons déjà dit, seulement deux thèmes, sur une aussi longue durée, l’Américain se prend pour un amateur de drone ou d’ambient, des genres où le minimalisme appelle à une attention particulière aux moindres variations. Mêlant intensité, évidence et intérêt permanent, The Ballad of the Costa Concordia réunit tous les ingrédients pour réussir dans cette entreprise clairement dangereuse.

Et puis, il y a cette place sur le disque. Dixième sur douze. A quoi ça rime pour un morceau aussi majeur ? Ni en début d’album - ce qui aurait été un véritable coup de poker au vu de sa longueur - ni en clôture, comme l’évolution de celui-ci le laisserait présumer. Ni même en milieu de disque, pour redonner un nouvel entrain, une nouvelle dynamique ou séparer deux potentielles "faces" d’un album aussi long.

Non, décidément, sur la forme, Car Seat Headrest n’a rien fait dans les normes actuelles concernant ce titre, et c’est en cela qu’il est totalement anachronique.
Anachronique, mais résolument clairvoyant sur ce qu’il dénonce. Et surtout dans la manière dont il le fait.
 
"I used to like the mornings I’d survived another night I’d walk to breakfast through the garden See the flowers stretching in the sunlight Now I wake up in the mornings And all the kindness is drained out of me I spend hours just wincing And trying to regain some sense of peace"

Dans les paroles, Will Toledo commence donc par indiquer qu’il aimait auparavant marcher le matin pour observer les fleurs tandis que le soleil se levait. Aujourd’hui, toute sa bonté l’a cependant quittée, et il passe son temps à "grimacer", espérant ainsi retrouver une certaine paix intérieure. Quel événement a donc pu le troubler à ce point ?
 
"How was I supposed to know how steer this ship ? How the hell was I supposed to steer this ship ? It was an expensive mistake You can’t say you’re sorry and it’s over I was given a body that is falling apart My house is falling apart And I was given a mind that can’t control itself And I was given a ship that can’t steer itself And what about the pain I’m in right now ? And what about a vacation ? And what about a vacation to feel good ? My horse broke his back and left me here How was I supposed to know ? And God won’t forgive me And you won’t forgive me Not unless I open up my heart And how am I supposed to do that When I go to this same room every night And sleep in the same bed every night ? The same fucking bed Red comforter with the white stripes And the yellow ceiling light makes me feel like I’m dying This sea is too familiar How many nights have I drowned here ? How many times have I drowned ?"

L’extrait est long, mais comment ne pas le citer en entier ? Là où l’on aurait pu penser que le naufrage du Concordia générait ce dégoût de la vie, Will Toledo se place littéralement dans la peau du capitaine du bateau. Ce capitaine qui avait délibérément choisi de sauver sa peau aux détriments des passagers.

Quel plus merveilleux symbole de l’individualisme de cette décennie pourrait être trouvé que ce fait tragique ? L’Américain aurait pu s’abaisser à parler de Donald Trump ou de l’EI, voire d’autres formes de populisme. Non, il utilise un événement qui offre une analyse beaucoup plus subtile, et fait même preuve d’une forme d’empathie vis-à-vis du lâche capitaine, comparons l’infortune de ce dernier aux difficultés qu’il rencontre dans sa propre vie ("How was I supposed to know how to use a tube amp ? / How was I supposed to know how to drive a van ? / How was I supposed to know how to ride a bike without hurting myself ? / How was I supposed to know how to make dinner for myself ? / How was I supposed to know how to hold a job ? / How was I supposed to remember to grab my backpack after I set it down to play basketball ?").

En ce sens, Will Toledo capte totalement l’ambiance de ce qu’est le monde en 2016. Là où notre vision européenne des choses a tendance à faire des Américains des individus uniquement concentrés sur ce qui se passe dans les cinquante états qui composent le pays, le jeune artiste s’intéresse à un fait qui s’est déroulé en Italie il y a quatre ans.

Et surtout, là où la fougue de la jeunesse aurait pu faire craindre qu’il ne prenne un parti trop tranché, il a la clairvoyance de ne pas taper sur le seul Francesco Schettino, qui n’est à ses yeux qu’un pion représentatif des dérives les plus essentielles de notre société : l’appât du gain, la mise en spectacle, la lâcheté et l’individualisme. Autant de symptômes que ne nomme jamais Will Toledo.

A seulement 23 ans (il a fêté ses 24 printemps depuis la parution du disque, au mois d’août dernier), ce dernier peut donc se targuer d’avoir réalisé le titre le plus passionnant de l’année, combinant à la fois anachronisme sur la forme, clairvoyance du propos et lucidité sur la société actuelle, engagement sous une forme critique implicite, subtilité pour ne jamais avoir à énoncer clairement ce qu’il dénonce, efficacité musicale, possession et justesse du chant. Espérons que Will Toledo continuera à faire chavirer nos émotions à l’avenir avec autant de justesse.

12 commentaires:

  1. Je suis passé complètement à côté de ce disque. Je l'ai écouté deux trois fois, bon certes en faisant autre chose, et rien n'en est ressorti sinon un "ouais c'est sympa ça, mais j'ai déjà l'impression de l'avoir entendu chez mille groupes de rock indé". Bref, je suis passé complètement à côté.

    Du coup ton papier va me faire réécouter cet album (très apprécié des critiques), et on verra si il me manquait une ou deux écoutes attentives, un déclic ou un point d'entrée, ou si vraiment je ne suis pas touché par ce groupe (que je ne connaissais pas avant cette année).

    Ce serait pas la première fois que mon avis change du tout au tout sur un album au fil des écoutes (cf les 2 Frank Ocean de cette année, où la déception a fait place à l'obsession et l'écoute en boucle à force d'écoutes intriguées)

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  2. Tu m'en diras des nouvelles, alors =) Mais ce Will Toledo est vraiment l'un des rares artistes ayant entre 20 et 25 ans auxquels je voue déjà une forme de culte.
    Le fait de l'avoir vu sur scène y est sans doute pour beaucoup aussi, tant il dégage quelque chose.

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    1. Navré, c'est pas mon style. Vraiment y'a des rythmiques, des riffs et des sons de guitare qui ne passent pas, ça me rappelle trop certains trucs pop-punk, power pop ou (teenage) indie rock que j'aime pas trop, genre les mauvais Weezer, les Green Day...

      Mais le fil est mince dans ce genre de musiques, d'un côté je vais adorer les Pixies, Sonic Youth, The Beat, et des groupes récents qui vont avoir ce côté emo et rock 90s alternatif, de l'autre je vais avoir vraiment du mal avec (quasiment) les mêmes sons, mais c'est ce petit je ne sais quoi en plus qui est dans le quasiment qui fait que je trouve le global génial ou facile. Là ça tombe du mauvais côté.

      Attention je ne dis pas que c'est mauvais du tout, c'est sans doute un type très doué. Il l'est d'ailleurs tout court, car il m'embarque presque sur certaines parties de morceau mais ça retombe car il y a toute une esthétique avec laquelle j'ai du mal. Et j'arrive à reconnaître son talent, y'a de beaux murs de guitares, c'est bien foutu... Ca m'emporte juste pas trop, c'est une question de goûts.
      La preuve, là je suis en train de pré-écouter le Pixies ici (http://pitchfork.com/news/68465-listen-to-pixies-new-album-head-carrier/) et il me fait beaucoup plus kiffer alors que de façon objective il est moins bon.
      Ca me le fait pour Weezer, d'un morceau à l'autre j'aime bien ou je déteste. Le dernier je le trouve sans intérêt alors que les fans du groupe l'adorent.

      Bref, je passe à côté pour le moment, ptet que le déclic viendra qui sait !
      Mais ça valait le coup de retenter, y'a des éléments qui m'ont bien plu quand même, merci pour ça !

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    2. Ne sois pas navré ! En tout cas, par pour moi, sois-le pour toi, ça doit être frustrant de passer à côté du génie d'un tel type :p
      Je plaisante, bien sûr. Merci pour ton retour sur ce disque, y a des choses comme ça qui ne s'expliquent pas, et tant mieux, les émotions véhiculées par la musique sont très variables d'un individu à l'autre, elles dépendent de notre vécu, de nos premiers liens musicaux d'attachement, etc...
      Je sais que de mon côté, certains trucs connotés 80's sont totalement rédhibitoires chez moi parce que j'entendais ça à la radio avant d'aller à l'école quand j'étais môme, alors que toi tu vas être beaucoup plus réceptif que moi à ces sonorités. Qu'importe...
      Le Pixies est pas mal, en effet. Enfin, pour un album de post-reformation. Il est meilleur que Indie Cindy, je trouve.

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    3. Oui je trouve aussi pour le Pixies, manque juste un truc essentiel au groupe : une personnalité marquée pour chaque chanson. Comme chez les Beatles, c'est ce qui faisait leur charme, ils avaient un son Pixies mais ils l'adaptaient à chaque morceau, c'est flagrant sur leurs albums de leur première période. Depuis tout ce que fait Frank Black en solo ou avec les Pixies est réussi quand il retrouve cette folie créatrice et décevant quand il reste dans une formule. Là c'est mieux que sur Indie Cindy déjà, c'est pas mal. Ils reprennent confiance, ça s'entend.

      Ce que tu dis est intéressant, les sons qui passaient à la radio pendant notre adolescence ad nauseum doivent laisser une espèce de cicatrice. Moi c'était Simple Plan, Green Day ce genre de trucs un peu naze et très teenage rock, ultra mainstream. Du coup certains trucs indés très bons me marquent moins à cause de similitudes de son, ou de prod alors que c'est très bon ce qu'ils font. Idem pour toi et les 80s. Intéressant...

      Y'a des trucs qui sont frustrants, on n'aime pas alors que tout le monde ou presque trouve ça génial. Genre PJ Harvey j'ai encore du mal (ça me rappelle ton précédent papier). Etienne a du mal avec les Smiths.
      Y'a même des gens qui ne supportent pas la voix de Sufjan Stevens, va savoir pourquoi !

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    4. Oh, elle est assez particulière quand même la voix de Sufjan, je comprends qu'on puisse ne pas la supporter, même si, évidemment, je considère qu'il s'agit là de l'une des plus belles voix masculines du circuit actuel.
      Pour PJ Harvey, comme tu l'as dit en parlant de mon précédent papier, je ne peux que te comprendre. Mais il ne sert à rien de se forcer. Ca viendra peut-être un jour... ou pas, et on s'en fout (même si chez Pj, c'est un peu comme chez Bowie, y a une tonalité différente pour presque chaque album, donc difficile je pense de ne trouver son compte sur aucun).
      D'accord avec toi sur les Pixies, ça manque de personnalité, peut-être. Ou de cette touche de suffisance contrôlée, qui faisait tout l'attrait de leurs compos.

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  3. J'ai écouté les morceaux disponibles sur youtube (une moitié du disque environ, mais malheureusement pas celui que tu présentes), et je suis plutôt de l'avis d'Alexandre. Je pense qu'ils sont capables de fulgurances sur certains titres, mais sur la longueur (d'autant plus si l'album dure 70 mn, carrément éliminatoire pour moi dans ce style) ca manque d'accroche. Dans le même genre de constat il y avait Viet Cong, avec l'inconvénient pour Car Seat Headrest d'arriver après quantité de groupes du même style, et supérieurs à mon gout (genre Ought).
    comme Alexandre ils sont tout à fait dans un style que j'apprécie beaucoup, mais j'accroche pas totalement. Cela dit il faudrait que je trouve le moyen d'écouter l'album en entier quelques fois pour me faire un avis définitif (et encore, certains titres trainant sur le web mais ne faisant pas partie du disque m'ont semblé intéressants...)

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    1. Alors je te rejoins carrément sur l'aspect rédhibitoire d'un disque de 70min dans ce style... D'habitude. Parce que là, ça le fait curieusement pour moi, alors que je suis le premier à préférer les disques concis (hors ambient, drone et compagnie, et encore).
      VietCong, j'ai jamais accroché outre mesure, Ought j'ai adoré le premier et été déçu par le second.
      Car Seat Headrest, pas étonnant que d'autres morceaux sur le net t'aient plu, ils sont hyper productifs : ils sortaient plus d'un album par an sur leur page Bandcamp avant d'être signés par un label, un peu à la façon d'un Alex G.
      Sinon, les cochons, j'avais pas vu qu'aussi peu de titres étaient dispos sur leur Bandcamp, mais tu peux écouter quelques extraits du précédent, Teens of Style par ici : https://carseatheadrest.bandcamp.com/album/teens-of-style

      Les cochons, dans la démarche, sachant qu'ils se sont fait connaître via Bandcamp, c'est pas très correct de partager si peu de morceaux.

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  4. j'ai réécouté l'album, en entier cette fois ci! très intéressant, les mecs sont doués c'est sur. Après le disque est trop long, le chant irritant à la longue (quoique beaucoup moins que les extraits live que j'avais entendu sur youtube), et certaines chansons trop longues (mais pas "ballad of costa concordia" qui a des choses à raconter comme tu l'expliques.
    c'est plus orienté rock indé que je pensais, ils ont sans doute beaucoup écouté Pavement, sans la fantaisie malheureusement.
    Je pense que si je tombes sur une occase, j'achèterai le disque, il y a de très bonnes chansons dessus.

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    1. Cool, ça me fait plaisir que tu adhères au moins en partie. J'avoue que j'étais étonné que ce ne soit pas du tout ta came. Bon, pas autant d'enthousiasme de ton côté que du mien pour cette formation, visiblement, mais je m'en contente volontiers (on sent le mec qui se sentait tout seul alors qu'il essayait de partager son coup de coeur, non ?).

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    2. tu es loin d'être le seul à en avoir parlé en bien ! mais effectivement, même ceux qui ont aimé y ont trouvé quelques défauts. Après ils sont très jeunes, tout ca part sur de bonnes bases, cela va rester un groupe à suivre.
      Ce qui est cool c'est d'avoir un coup de cœur pour un nouveau groupe, qu'importe si tu es le seul à l'avoir eu. j'avoue que c'est quelques chose qui ne m'arrives plus très souvent, voire plus du tout ces derniers temps. Quant à être accroché au point de décortiquer un titre comme tu l'as fait, ca m'est arrivé dans le passé mais pffff, je ne me rappelle meme plus quand...

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    3. Oh oui, je n'insinuais pas être le seul à avoir accroché à ce groupe, il est même le number one de nos votes sur le forum des 3rocks (ma note a bien aidé, mais je suis loin d'être le seul votant).
      J'en ai aussi de moins en moins, des coups de coeur, et ils sont de moins en moins marquants, aussi Car Seat Headrest fait-il office de belle surprise dans cette année musicale !

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