samedi 19 août 2017

Interpol - Untitled (2002)

Joie de la publication par anticipation, je serai (dans la boue ?) à Saint-Malo pour La Route du Rock au moment où ces quelques lignes seront publiées. Et sans même avoir désiré faire de quelconques révisions, certains artistes à l'affiche se sont invités dans ma boîte crânienne ces derniers jours.

PJ Harvey, DJ Shadow, Car Seat Headrest évidemment, ou même Arab Strap, toutes ces prestations suscitent mon enthousiasme, mais je me surprends à surtout écouter Interpol ces derniers jours. Et plus particulièrement, leur chef-d'oeuvre inaugural Turn On The Bright Lights.

Et au milieu des Stella Was A Diver And She Always Went Down, Pda ou Obstacle 1, que je connais par coeur, c'est étonnamment le titre d'ouverture auquel le groupe n'avait même pas daigné donner de nom, qui revient en cesse. Atmosphérique à souhait, il constitue une formidable ouverture pour un album d'anthologie. Les guitares sont prépondérantes, évidemment avec cette ligne mélodique qui répond à des saccades électriques bruitistes voire dronesques, mais les percussions martiales ont leur importance. Se dégage un mélange à la fois serein et métronomique, mais également anxieux et agressif, du plus bel effet.

L'avantage, c'est que je suis certain de l'entendre au fort ce dimanche puisque les New-Yorkais joueront l'intégralité de ce premier disque. J'ai aussi réécouté leurs dernières livraisons, notamment El Pintor et il est assez triste de constater qu'Interpol fait désormais la même chose qu'avant... Sans l'inspiration. Une recette n'est qu'une aide, un mémo, mais sans le soupçon de créativité, elle ne sert pas à grand-chose.

7 commentaires:

  1. Antics est aussi réussi que le 1er je trouve. La suite est plus en dents de scie, ça dépend des morceaux. J'avais adoré "lights" sur le 4e, par exemple.
    Bons concerts ! :)

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    1. Faudrait que je réécoute Antics. Tout n'était pas catastrophique sur Our Love To Admire. Après non plus, tout n'est pas catastrophique d'ailleurs, mais ça devient horriblement conventionnel. Loin de l'inventivité de ce premier LP.

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    2. Oui je suis d'accord, même le dernier avait ses bons moments. À défauts d'être de grands disques ce sont des disques honnêtes d'un groupe qui je pense aime ce qu'il fait et le fait bien.

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  2. La Route du Rock est certainement LE festival que je n'ai jamais participé qui me fait le plus envie. Une prog béton 100% "Indie" avec, à chaque fois, des artistes cultes, des valeurs montantes ainsi que des découvertes. Bref, un jour peut être !!
    Les groupes/artistes jouant un de leur album passé culte en intégralité, c'est un phénomène "étrange" mais fort plaisant qui se développe depuis quelques années. Et ça marche. Est-ce notre fibre nostalgique qui est touchée ?? La rétromania comme dirait le critique rock Simon Reynolds.
    Alors cette édition 2017, bon cru ou pas ???
    A +
    Francky 01

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    1. Un conseil, dépêche-toi de corriger le fait que tu n'aies jamais été à la Rdr =)
      Comme tu dis, la prog' est souvent béton (malgré quelques années plus décevantes comme 2009, 2012 et même 2016) mêlant des valeurs sûres à des artistes émergents (je regrette de ne pas avoir pu voir Car Seat Headrest cette année, heureusement que je l'avais vu en 2016 à la Rdr d'hiver).
      Le phénomène des groupes rejouant un disque, l'idée est sympa. J'ai toujours préféré les disques aux lives. La cohérence, l'immersion, tout ça. C'est pleinement justifié pour un groupe comme Interpol qui a fait un super disque, et rien de comparable après. Mais maintenant que ça se démocratise, je crains un peu la retromania, comme tu dis. Le réflexe, peu réfléchi.
      2017 était un cru très honnête sur la prog'. Après, j'étais bénévole donc je bossais pendant pas mal de concerts (Interpol notamment).
      J'ai pu apprécier pleinement que Pj Harvey, Dj Shadow et Mac DeMarco.
      Un poil déçu par PJ (je l'avais préférée l'an passé à Beauregard, mais j'étais moins dedans alors que ça demande une vraie immersion).
      Adoré Dj Shadow alors que je m'apprêtais à être déçu (en voici un autre qui n'a jamais égalé les cimes de son premier LP), et vraiment bien aimé Mac DeMarco.

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  3. Assez fan d'Antics, pour moi un cran au-dessus du premier. S'ils s'étaient arrêtés après "Public Pervert", ça aurait fait le meilleur EP rock de la décennie sans problème. La fin d'album est en dessous malheureusement.

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    1. Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas écouté Antics qu'il faudrait que je le réécoute, tiens.

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