samedi 22 juillet 2017

Danger Mouse & Sparklehorse (feat. Black Francis) - Angel's Harp (2010)

A la sortie de ce Dark Night of The Soul, je dois bien avouer qu'il m'a déçu et que je ne me suis pas arrêté dessus autant que j'aurais dû.

C'est que je l'attendais comme un nouveau disque de Sparklehorse, alors qu'il ne s'agit pas de cela. Mark Linkous donne bien de la voix sur un ou deux titres, mais c'est surtout une collection d'invités, aussi prestigieux que Wayne Coyne (Flaming Lips), Jason Lytle (Grandaddy), Julian Casablancas (The Strokes) et donc Black Francis (Pixies), aka Franck Black.

Entre autres invités.

Et c'est surtout le fruit d'une collaboration entre le regretté Linkous et Danger Mouse. Rien à voir donc avec un It's A Wonderful Life ou Dreamt For Light Years In The Belly Of A Mountain, les deux derniers véritables disques de l'Américain.

Je pense parler d'autres titres de ce disque "mille-feuilles" dans les prochaines semaines, mais attaquons par ce Angel's Harp qui représente tous les symboles de la réussite (et des quelques limites) de ce disque : les blips électroniques de Danger Mouse se mêlent aux accords tourmentés voire déjà dépressifs de Mark Linkous, tandis que chacun des titres se met au diapason du répertoire de l'artiste convié.

Ici, Angel's Harp sonne sans surprise comme un titre des Pixies. Entendons par là qu'il démarre tambour battant, pied au plancher, et que la tension ne redescend finalement jamais, seul le rythme s'apaisant pour les refrains, inversion typique du répertoire des Pixies.

De fait, chacun des invités peut poser sa voix dans un fauteuil. Les deux compositeurs lui préparent un morceau qui ne le déstabilise pas et qui permet à chaque titre d'être très solide. Angel's Harp est en ce sens à la fois nonchalant et révolté. Acide.

La seule limite du tableau concerne donc la cohérence d'ensemble et la (relative) absence de prise de risque chez ces nombreux invités. Ca ne vaut clairement pas un disque de Sparklehorse, mais pour retenir quelques titres brillants, c'est parfait.


3 commentaires:

  1. Moi j'avais tout de suite accroché à ce disque, mais je n'en attendais certainement pas la même chose que toi. Beaucoup de titres me plaisent dans cette collection, celui de Frank Black en particulier est excellent (celui d'Iggy aussi d'ailleurs). En tout cas joli choix pour démarrer l'album.

    Mais tu as raison sur le fait que les compos sont taillées sur mesure pour chacun des invités. D'ailleurs je me demandais quelle était la part de Linkous et Danger Mouse dans les compos et si les invités n'y participaient pas y apposer leur griffe.

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    1. Vu comment les titres son hantés par l'esprit de leur chanteur, il ne serait pas impossible que ceux-ci y aient contribué sur le plan musical en effet.
      Je n'ai pas la réponse à cette question mais si tu l'as, ça m'intéresse !

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  2. J'avais beaucoup aimé ce disque à sa sortie, mais j'avoue de pas y être beaucoup revenu, à part le titre avec Casablancas que j'adore.

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