A vrai dire, cette pochette, je l'ai vue passer à plusieurs reprises sous mon nez. Cette vague bleue m'intriguait. Elle correspond tout à fait à ce que j'aime graphiquement. Un code basé sur du bleu et sur les teintes de cette couleur que j'apprécie tout particulièrement. Une sobriété globale, mais plus particulièrement dans l'objet ciblé (une vague ? Un concept quasi immatériel). Et l'univers aquatique.
J'avais donc plusieurs fois tenté le coup avec Nowhere. Et même avec Ride de manière plus globale, insistant alors sur le Going Blank Again suivant (1992). Je n'avais pas détesté, bien sûr, mais j'étais loin de me dire qu'il s'agissait là d'un groupe essentiel.
Et puis, petit à petit, l'oiseau fait son nid. J'ai pris le shoegaze dans le sens inverse chronologiquement parlant, débutant par des groupes obscurs plus ou moins dispensables, avant de remonter le fil à l'envers, pour finalement trouver mon bonheur avec des artistes tels que Slowdive (à la Route du Rock l'an passé, d'ailleurs) et donc Ride. Peut-être qu'un jour, je parviendrai à remonter plus loin encore, et à apprécier à sa juste valeur une formation telle que My Bloody Valentine.
En attendant, s'agissant de Ride, c'est Nowhere qui a ma préférence. Et au milieu des Kaleidoscope ou Polar Bear, s'il y a bien un titre qui m'a permis d'accrocher à ce disque (et c'est important, cela me fait penser au dernier billet du blog de Chris, qui indiquait qu'un titre clé était indispensable pour réellement aimer un album), c'est Vapour Trail.
A la vérité, j'ai aimé Vapour Trail avant d'aimer Nowhere, et avant d'aimer Ride. Ce titre a été celui qui a déclenché cet attrait pour le groupe d'Oxford alors qu'il se refusait à moi. Mais comment peut-on composer un titre à la fois aussi simple et pétri de détails sans avoir une bonne dose de talent et d'inspiration ? La réponse est évidente, et inclue dans la question. Si la majesté de ce titre ne trouve pas d'écho dans tous ceux qui composent la discographie du groupe, cet enlacement entre la voix et les guitares nourries d'effets vaporeux est d'une élégance absolue. J'ai hâte de planer en écoutant ce titre à La Route du Rock.
j'avais acheté la réédition vinyle de Nowhere, parce qu'on m'avait vivement conseillé ce disque culte, mais surtout parce que comme toi je trouve la pochette magnifique. Cela reste d'ailleurs ce que je préfère, car sans détester je n'ai pas accroché plus que ca... Peut être que le vinyle était une erreur (j'écoute beaucoup plus fréquemment les CDs, du coup un disque un peu difficile d'accès à moins de chance sur vinyle avec moi...). A la réécoute, ce "Vapour Trail" est vraiment sympa.
RépondreSupprimerJ'ai hate de lire ton compte rendu de la Route du Rock....
J'ai un peu le même problème que celui que tu as avec les vinyles, mais je l'ai avec les cds. J'ai pris la mauvaise habitude d'écouter beaucoup de musique sur mon ordinateur (quelle hérésie quand on y pense), ce qui fait que je n'écoute presque plus mes Cds à part en bagnole, et je passe donc à côté de certains disques appréciés, mais pas suffisamment écoutés pour les mettre dans mon panthéon.
SupprimerJe ne sais pas si je ferai un compte rendu de la Rdr. Une fois de plus, je fais le festival en tant que bénévole, et je risque de ne pas voir des masses de concerts.
Ton article a orienté pour un moment mon écoute. Je n'ai pas suffisamment écouté Ride pour en avoir un avis précis. Jusqu'à aujourd'hui je n'ai écouté que des titres isolés, pas encore un album entier. "Leave Them All Behind" a ma préférence mais n'est pas la clé dont tu parles pour aimer un album, titre avec une trop forte personnalité. La pochette, j'ai une version JPG sur mon PC qui tire vers le gris. Du coup, n'ayant jamais eu le CD en main, je pense que je vais le prendre en médiathèque pour avoir sa couleur. Ceci dit en gris, quasi photo en noir et blanc, la vague reste menaçante. C'est marrant que cette photo puisse exprimer une profonde sérénité ou une menace de la nature, comme une force qui nous fait paraître inexistant. En tout cas très chouette papier. Je dépose ton texte dans mon dossier RIDE/NOWHERE
RépondreSupprimerSûr que Leave Them All Behind fait partie des titres incontournables de Ride. Mais autant j'encense Nowhere, autant tu peux aller les yeux fermés vers Going Blank Again aussi. Je connais moins les autres disques.
SupprimerC'est vrai que pour la pochette, il y a de nombreuses versions, dont certaines un peu dégueulasses, quand on cherche dans la banque de données de Google. Ca doit correspondre à différentes rééditions, mais je préfère celle qui est clairement bleue.
Merci en tout cas !
Ah ba oui, découvrir le shoegaze à l'époque, avec Ride, je veux bien croire que ça faisait une petite claque pour ceux qui avaient la chance/le nez creux d'apprécier rapidement ce nouvel univers.
RépondreSupprimerEt les concerts de l'époque devaient valoir leur pesant de cacahuètes. Les retours ne sont pas forcément très positifs concernant leur tournée de reformation, mais je ne bouderai pas mon plaisir pour autant.
J'adore ce disque, sa musique, ses ambiances, ses voix....et cette pochette magnifique !! Le meilleur de Ride (pour moi) !
RépondreSupprimerAh, le mouvement Shoegaze, que de souvenirs, toute mon adolescence (j'avais 15 ans à la sortie de "Nowhere"). Si Slowdive était l'Everest de la Dream pop, Ride était celui du Shoegaze. 2 groupes immenses à la descendance infinie.
Les concerts de retour de Slowdive devait valoir le coup, notamment dans ce mythique festival qu'est La Route du Rock. Tu y-es bénévole, le pied !! Ride va surement être le sommet de l'édition 2015.
"Seagull" ouvre le disque tout en bruit et fureur. On comprend d'entrée que Mark Gardener, Andy Bell, Steve Queralt et Laurence Colbert vont tout fracasser, en beauté et en grâce. "Vapour Trail", vaporeux, nébuleux, aux rythmes métronomiques (mention spécial au jeu virtuose de Laurence Colbert), guitares cristallines et violons mélodiques, est aussi superbe. Tout est parfait !! Encore un petit bijou signé chez Creation, le label des 90's !!!
Merci pour ce revival.
A +