samedi 27 janvier 2018

Série 1998 : Air - La Femme D'Argent

1998 était une année assez phénoménale. Et pas que pour les fans de foot. Les amateurs de musique avaient pu découvrir un nombre conséquent d'albums devenus des disques de chevet depuis. Tout au long de l'année, je ne manquerai donc pas de mentionner certains titres d'albums fêtant leurs vingt printemps.

Et on commence donc par le Moon Safari d'Air, sorti il y a exactement vingt ans ce samedi. Je me souviens parfaitement du single Sexy Boy en rotation lourde à la radio comme à la télé, notamment le clip faisant apparaître un singe qui faisait beaucoup rire le petit garçon d'à peine neuf ans que j'étais encore.

Après avoir aimé ce titre, je l'ai renié, faisant trop hâtivement d'Air un one-hit-wonder inintéressant. Ce n'est que près d'une décennie plus tard, en pleine phase d'élargissement de mes goûts musicaux, que j'ai reconsidéré la valeur de Air.

Loin d'être un one-hit-wonder, le duo a produit des albums aussi fameux que Moon Safari, donc, mais aussi la BO du Virgin Suicides de Sofia Coppola ou les excellents 10.000 Hz Legend et mon petit préféré Talkie Walkie. Ensuite, ça se dégrade, entre sorties anecdotiques (Pocket Symphony) et fautes de goût (Love 2), malgré quelques fulgurances comme Le Voyage Dans La Lune.

Mais revenons à Moon Safari. Il part d'un titre génial. Le safari lunaire. C'est vraiment ce que nous propose le duo versaillais sur ce disque. Plus électronique que jamais - des sorties comme Talkie Walkie mettront par exemple beaucoup plus en avant les instruments comme la guitare - cet opus n'emprunte toutefois pas à 100% la veine électro, comme le font avec bien moins de subtilités (et en pillant un peu partout) les Daft Punk.

Premier titre de Moon Safari, La Femme D'Argent a beau être un instrumental, il dit déjà tout de ce qui attend l'auditeur. Des notes de piano évanescentes, une ambiance sèche mais jamais rugueuse, une atmosphère hallucinatoire, des contre-pieds nombreux tordant le cou des détracteurs qui n'y voient que de l'easy-listening... Car oui, même si la mélodie de La Femme D'Argent est accessible et relativement immédiate, elle n'en est pas moins complexe, et l'on y voit d'ailleurs les prémices du virage plus alambiqué que le groupe empruntera sur 10.000 Hz Legend et qui fera fuir une partie du public qui avait adoré aux lourdes basses d'un Sexy Boy qui ne rend pas justice à la complexité de ce disque.

5 commentaires:

  1. 1998 (année de mes 23 ans), 20 déjà, et aussi année de sortie de très bons (voir excellents) disques : "Fantaisie militaire", "Good morning spider", "Psyence fiction", "Mezzanine", "Deserter's song".....et sans oublier le "Moon Safari" de Air.
    Je l'aime beaucoup cet album, son single "Sexy Boy" est une tuerie d'une efficacité redoutable. Mais celui que je préfère, que je considère même comme leur chef d'oeuvre, c'est sans aucun doute"10.000 Hz Legend". Après l'électronica-pop/easy-listening très réussie, place aux grands espaces, aux montées épiques, à une sorte de néo-Prog/Space-électronic ! Comme si Air avait jammé avec Pink Floyd, Klaus Schulze, Morricone et De Roubaix !!
    A +

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  2. ah, 1998 est l'année qui compte pour moi le plus de disques indispensables (Francky en a cité quelques uns), je savoure donc à l'avance ta série d'articles.
    Moon Safari n'en fait pas partie, je suis venu à Air avec la BO de Virgin Suicides, qui compte parmi mes albums fétiches. Il y a cependant d'excellent titres dessus, dont celui ci évidemment, dont j'adore spécialement la basse. C'est toujours un grand moment de leur live (souvent en final d'ailleurs)

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  3. Tout a été dit par toi ou en commentaires, superbe chanson et album absolument iconique alors que c'est loin d'être leur meilleur

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  4. 1998 meilleure année musicale de tous les temps effectivement. Par contre le Air que je préfère c'est aussi de très loin 10 000 Hz Legend, même si La Femme d'Argent en particulier sur ce premier album est un classique !

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  5. elnorton va vous en vouloir de ne pas avoir évoqué Electro-shock blues...

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