51. Hauschka - What If
"Davantage basé sur les rythmiques qu’un Abandoned City qui faisait jusqu’alors figure de pierre angulaire de la discographie de l’artiste, mais au moins aussi ambitieux et inspiré que celui-ci, cette deuxième sortie chez City Slang après 2.11.14 confirme en tout cas la place essentielle de Hauschka dans cette sphère néoclassique qui, avec Nils Frahm, Ólafur Arnalds ou Max Richter, se porte admirablement bien".
50. Alexandre Navarro - Anti-Matière
"Au risque de se mordre les doigts à l’idée de prononcer une telle assertion mais, en lui permettant de se recentrer sur l’essentiel, la mise en sommeil de ses activités de producteur n’est-elle finalement pas la meilleure chose qui pouvait arriver à Alexandre Navarro ? Face à une aussi brillante réalisation, la question se pose en tout cas".
49. Woods - Love Is Love
"A la fois tribal et jazzy, Love Is Love « n’est pas un enregistrement basé sur la colère, en réaction à ce que l’Amérique est en train de devenir. C’est une méditation sur l’amour, et sur le sens de la vie aujourd’hui ». C’est aussi un album qui permet à Woods d’ajouter un chapitre essentiel à une discographie aussi conséquente – neuf albums en dix ans – qu’exigeante".
48. Epic Rain - Dream Sequences
"A l’instar de sa pochette, Dream Sequences est un disque sombre au-dessus duquel perce néanmoins une certaine clarté. Et si les échelles présentes sur l’illustration graphique donnent une bonne idée du chemin à suivre pour rejoindre la lumière, c’est en renouant avec ce mélange de trip-hop et de hip-hop que les Islandais emportent la mise sur ce long-format à l’atmosphère enfumée mais jamais fumeux".
47. Cyclorama - s/t
"Une fougue sur laquelle Cyclorama n’oublie jamais de saupoudrer un aspect planant qui, ajouté à de solides bases mélodiques aux constructions labyrinthiques, lui permet sans contestation d’accoucher de sa production la plus complexe et fascinante à la fois".
46. Esmerine - Mechanics of Dominion
"Nul besoin de le comparer aux chapitres précédents de la discographie d’Esmerine tant il renoue avec les progressions hantées des formations d’origine du duo initial que sont GY !BE et Silver Mount Zion, ce disque poursuit d’une manière différente, moins transgressive et plus ténue, les questionnements d’un groupe qui n’a pas fini de lutter contre les pouvoirs dominants. Brillant".
45. Angus & Julia Stone - Snow
"Sur ces douze titres, les Australiens parviennent toujours, sans utiliser l’artillerie lourde ou user de ficelles trop épaisses, à convoquer un océan de délicatesse qui, solidification oblige, se transforme en glace néanmoins lumineuse et envoûtante. Et si l’on avait envie d’apprécier Snow sans même connaître les conditions de sa genèse, c’est bien l’alchimie qui se dégage de l’amour retrouvé d’un frère et d’une sœur qui aura permis de s’approprier ce disque bucolique et précieux".
44. Nick Nicely - Sleep Safari
"Le psychédélisme vaporeux de l’artiste explore tous les recoins que lui permettent désormais les technologies synthétiques dont il contournait avec brio les limites il y a déjà près de quarante ans. Rempli de saccades éthérées, Sleep Safari est en tout cas l’une des meilleures preuves que le génie n’a pas d’âge et que l’honnêteté artistique constitue le meilleur des sérums pour décupler une créativité qui semble alors sans limite".
43. Piano Magic - Closure
"Loin d’être un instrumental, ce titre stellaire hanté par les cordes semble nous dire que cet adieu pourrait ne pas en être un, mais il nous fait surtout relativiser l’importance de cette rupture. La Terre continuera de tourner sans Piano Magic, c’est évident, mais elle aura perdu une part insoupçonnable de son charme, assurément".
42. Daniel Brandt - Eternal Something
"En somme, sur Eternal Something, Daniel Brandt va bien plus loin que l’« album de cymbales » qu’il se promettait d’écrire. En cours de composition, il s’est simplement laissé surprendre par sa créativité. Cet abandon de soi trouve un écho dans ces vignettes sonores dans lesquelles l’auditeur s’immerge sans réserve. Après tout, n’est-ce pas là le principe élémentaire de l’art le plus abouti, que de perdre le contrôle de son œuvre pour en permettre l’interprétation personnelle de chacun des membres de la plèbe ?"
41. Alex G - Rocket
"Basculant volontiers de la folk-country à la dream-pop en passant par quelques accélérations électriques, Alex G s’affirme comme l’un des bricoleurs les plus géniaux de la décennie actuelle, rappelant en ce sens parfois le Beck des 90’s. Un contenu assez inespéré de la part d’un artiste qui s’était mis à la disposition de Franck Ocean durant une partie conséquente de l’année précédente..."
40. Solex City - Behind The Lies
"Les "interrogations électroniques ancrées dans le quotidien et tournées vers les bulles" de Solex City oscillent entre ambient stellaire, IDM et même electronica et elles sont synthétisées avec suffisamment de talent et de passion pour que les amateurs du catalogue de n5MD s’en emparent sans aucune hésitation".
39. Puce Moment - Ad Noctum
"La dimension funèbre de cette production est évidente, le précédent alias du duo étant d’ailleurs Cercueil. Pour autant, jamais cette austérité délibérée n’est assommante. Elle est au contraire stimulante. En somme, il n’y a rien de tel que l’écoute d’Ad Noctum pour maintenir nos sens en éveil".
38. Valparaiso - Broken Homeland
"Grâce à une identité sonore affirmée, entre ballades électriques et cordes chancelantes, Broken Homeland échappe à l’aspect décousu souvent inhérent à ces disques qui multiplient les chanteurs. La narration s’achève avec un Marées Hautes sur lequel Dominique A, loin de l’échec Eleor, apparaît au meilleur de sa forme au milieu d’une batterie métronomique et de cordes hantées. Assurément, ce disque devrait rapidement devenir un classique pour les amateurs de ces ambiances de dandy revendiquant un spleen évident".
37. Bvdub - Heartless
"Gracieux sans implorer quoi que ce soit, Heartless constitue une odyssée cérébrale ambient – voire post-dubstep au début du disque – considérant la conscience des corps, même dénués de cœur, comme l’un des piliers de l’esprit. Gageons qu’avec cet album plus humble que jamais, Bvdub parviendra à convaincre les quelques sceptiques qui hantent les travées de notre rédaction".
36. Tiny Feet - As An End To Death
"Mélancolique à souhait tout en évitant facilité et complaisance, As An End To Death est un disque transcendant, empathique et résilient, dominé par une clarté à laquelle les cordes contribuent grandement et convoquant, à la volée, les univers de Juana Molina, Orka ou Joanna Newsom. Brillant et peut-être plus poignant encore que son prédécesseur".
35. Diagrams - Dorothy
"Pour éviter le ronronnement, les stimulations, quelles qu’elles soient, sont essentielles. En s’appuyant sur les textes d’une nonagénaire américaine et en renouant depuis une paire d’années avec un vieux camarade, Sam Genders parvient à s’affranchir de toute routine. Ce qui était initialement un projet alternatif devient clairement la tête de gondole des travaux du londonien qui explore plus que jamais la clarté et la beauté apaisée".
Waow ! Ça va faire un sacré top !
RépondreSupprimerPour revenir sur ce que je connais le plus j'ai beaucoup, beaucoup aimé le Alex G. En revanche le Woods m'est passé au dessus alors que j'avais tout adoré depuis longtemps, étrange.
Des découvertes en perspective ! Hâte de voir la suite
Hé hé, tu me diras si d'éventuelles découvertes te plaisent. Alex G, je suis aussi ravi de ne pas avoir été déçu par cet album. Vu ses dernières collaborations avec F. Ocean, je doutais pourtant...
SupprimerLe Cyclorama, c'est son meilleur. Tu vas adorer quand tu l'écouteras =)
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